Carlo Ancelotti, l'entraîneur du Real Madrid, a avoué qu'il n'aurait "jamais" pensé pouvoir vivre un second passage au club, et a assuré qu'à son retour, il a trouvé un président "plus calme et plus équilibré".
"Je suis conscient que j'entraîne le club le plus important du monde. Les exigences sont très élevées et les critiques sont normales, je dois les accepter. Après Naples et Everton, revenir à Madrid a été spécial. Je n'ai jamais pensé que je pourrais revenir un jour", a-t-il avoué dans Universo Valdano sur Vamos.
À en croire l’Italien, la conquête de la Décima et ce but clé de Sergio Ramos à la 93e minute est la raison pour laquelle on a pensé à lui lorsque le deuxième mandat de Zinédine Zidane au club a pris fin.
"Si je suis ici, c'est parce que Sergio Ramos a marqué ce but. C'était fantastique et spectaculaire. Je suis plein de fierté à l'idée d'entraîner le Real Madrid, et pas seulement à cause du succès de la 10ème coupe d'Europe. C'est quelque chose de spécial comme avec Milan pour moi. Je me sens apprécié dans l'atmosphère qui m'entoure, par le club et le président", a-t-il reconnu.
Il fait l’éloge du président du club : "Florentino Perez est un supporter depuis qu'il est enfant et il a très bien géré le club car aucun autre président n'a eu autant de succès que lui. Avec Berlusconi, ils sont les deux présidents que je porterai toujours dans mon cœur".
"Dans cette deuxième étape, Florentino est beaucoup plus calme et équilibré grâce à ce qu'il a pu réaliser et grâce à l'idée qu'il a de l'avenir du club. C'est une équipe qui ne s'arrête jamais, il faut célébrer en vitesse parce qu'on ne peut pas s'arrêter. Il faut toujours regarder devant soi. Il n'y a pas de fierté si les choses ne vont pas bien. Ils apprécient si peu la défaite, que c'est pour ça que c'est le club qui a le plus gagné", a-t-il déclaré.
Ancelotti a aussi comparé Florentino Pérez à d’autres présidents, comme Roman Abramovitch qu’il a connu à Chelsea : "Il y a des présidents supporters ou des chefs de négociations. Je préfère les premiers car la structure du club est comme une famille. Je préfère travailler dans une famille que dans une industrie."
Il a ensuite plaisanté sur ce qu'il voulait faire quand il prendrait sa retraite : "J’aimerais être un professeur universitaire de football pour examiner ceux qui donnent des avis sur le football".
Il dit préférer entraîner un club qu’une sélection, et explique pourquoi : "J’aime le fonctionnement quotidien d'un club, pas celui d'une équipe nationale. J'apprécie l'ambiance avec les joueurs, les séances d'entraînement, la préparation des matchs. Mon travail n'est pas un sacrifice. Je ne suis pas obsédé par le football. C'est ma passion mais j'essaie de gérer les choses le plus simplement possible car pour moi le football n'est pas compliqué et la stratégie non plus. Il y a deux aspects, la défense et l'attaque".
Pour cette raison, Ancelotti affirme qu'il peut "donner plus" à ses joueurs "dans la partie défensive qui est l'organisation" que dans la phase offensive qui est surtout due au "talent et la créativité". Et il a reconnu qu'il y a des choses qui arrivent et qu'il ne peut pas enseigner, comme le centre extérieur de Luka Modric contre Chelsea qui a ramené l'équipe à la vie lors du dernier match de Ligue des Champions : "Pour cette passe de Modric, je n'ai rien à lui dire et je ne peux pas apprendre à Karim où se placer au point de penalty. Ce sont eux qui m’enseignent ça", conclut Ancelotti.