L’ancien footballeur est revenu au stade qui l’avait vu faire une syncope en 2008, durant la rencontre contre Irun en Coupe d’Espagne.
Le 30 octobre 2008, la carrière de Ruben de la Red s’est brutalement arrêtée. Soudainement, en plein match, il s’écroule, victime d'une syncope, lors d’un match de Copa entre le Real et Irun. Durant deux ans, il a effectué de nombreux examens cardiologiques. En dépit du fait que rien de grave n’ait été détecté, aucun médecin n’a souhaité prendre le risque de lui dire qu’il pouvait rejouer au football.
Le 4 novembre 2010, lors d’une conférence de presse, il annonce en larmes qu’il ne rejouerait plus au football : "Je dois m’arrêter en raison d’un problème au cœur. Un cœur qui est toujours plein de madridisme". Dix ans plus tard, au Stade Gal, le joueur né à Mostoles (comme Iker Casillas), a participé à un match avec les vétérans du Real Madrid. Après le match, il s’est confié au journal AS :
Comment s'est passé votre retour au Stade Gal
?
"Bien, on a passé un bon moment, tout s’est bien déroulé, donc je
suis content."
Vous considérez donc avoir pris votre revanche sur ce
qu’il s’est passé il y a dix ans en Coupe ?
"(Il rit) Bon, au final ce sont des matchs pour lesquels nous
sommes un peu plus jeunes, et cela se remarque sur l’aspect
physique, mais je crois qu’il a été disputé, malgré que le résultat
ait été de 0-5, le match a été très égal dans son déroulement."
C'était comment de fouler la pelouse du Stade de Gal
?
"Bien, moins bien physiquement que la fois d’il y a dix ans, mais
bien. Normalement je joue avec les vétérans, ce sont des matchs
sans intensité, plus pour se divertir, c’est le but de ce genre de
matchs et nous l’avons atteint."
Avez-vous eu des souvenirs de cette nuit noire
?
"Je ne sais pas. J’ai fait le tour de cet événement, même avec mes
camarades on en rit. Cependant, il est vrai que cela a été un peu
étrange, différent, surtout lorsque je suis arrivé à l’endroit
auquel ils m’ont amené lorsque je suis sorti du terrain, parce
qu'on me l’a dit lorsque j’y suis arrivé. Malgré le fait qu’ici
j'ai eu cette syncope et que j’ai dû arrêter de jouer au football,
j’en garde un bon souvenir. C’est pour cette raison que je ne vais
pas arrêter d’avoir un faible pour cette pelouse, sur laquelle je
suis venu comme entraîneur, et la vérité est qu’ils m’ont toujours
très bien accueilli."
Il est curieux que pour vous, le Stade Gal será toujours
l’un des stades les plus importants de votre
carrière...
"(Il rit) Bon, au final c’est celui qui marque un avant et un après
dans ma vie. C’est comme cela, parce que c’est ici que j’ai joué
mon dernier match en tant que footballeur. J’aurai tout le temps ce
stade dans ma mémoire. C’est inévitable."
Une revanche particulière avec ce qu’il s’est passé il y
a dix ans ?
"Non. Ici il n’y a pas de revanche. C’est différent. Je ne pense
pas à cela. Il s’agit de jouer, de passer un bon moment, d’être
avec des gens connus, fouler la pelouse. Je n’ai pas pensé à
cela."
La première équipe du Real Madrid a rempli ce stade, les
vétérans ont eux aussi presque rempli le terrain du Stade de Gal,
cela signifie quelque chose quand même…
"(Il continue de rire) A voir, nous ne sommes pas en pleine forme,
et ce n’est plus la même chose qu’avant, mais ce n’est pas mal pour
notre âge non ?"
En parlant du Real Madrid, Comment voyez-vous la
première équipe actuellement ?
"Bon, tout le monde dit que les choses sont étranges, mais ça l’est
parce qu’il y a eu un changement d’entraîneur. C’est un symptôme
que les choses ne se sont pas bien passées, mais actuellement ils
sont sur une bonne dynamique."
Comment voyez-vous Solari en tant qu’entraîneur
?
"Bien, il fait du bon travail. Il a pris l’équipe dans une
situation difficile et il lui a permit de renverser la
tendance."
Cela vous a-t-il surpris que le Real Madrid ait pris
Solari plutôt qu’un entraîneur hors du club ?
"Non, franchement pas. Il a été deux ans avec la Castilla, et il a
fait du bon travail. Il a aussi fait du bon travail avec les
équipes inférieures, Et l’important est qu’ils te donnent une
opportunité. Sinon il est impossible de démontrer ce que tu vaux ou
pas."
Est-ce que la situation actuelle est due au départ de
Cristiano ?
"Nous parlons du meilleur joueur de l’histoire du club, celui qui a
le meilleur ratio de buts, celui qui mettait 50 buts par saison...
c’est normal qu’il manque au club. Le contraire aurait été étrange.
Mais tu dois t’adapter, tu es quand même le Real Madrid. Il n’y a
pas d’excuses."