Alors que le Real Madrid vient d’assouvir sa domination continentale et son statut de meilleur club du monde en remportant sa 14e Ligue des Champions, l’année 2022 marque également l’anniversaire d’un succès madrilène dont les madridistas se souviennent sans aucun doute pour l’événement phare découlé du match.
Ce 15 mai 2022, Zinédine Zidane remportait sa seule Ligue des Champions en tant que joueur, mais surtout, offrait la victoire aux siens grâce à une volée restée dans les annales. Un coup de génie digne de Zizou, entré dans l’histoire et encore aujourd’hui, considéré comme l’un des plus beaux buts de tous les temps. Une réalisation qui a fait rêver de nombreux joueurs actuels et qui restera incontestablement liée à l’héritage du Real Madrid lors des prochaines décennies.
Une volée d’une pureté rare
Le temps s’est arrêté et si l’on prend le temps de regarder à nouveau un tel chef d'œuvre, il en sera de même. Probablement éternellement pour tous les amateurs de sport. On a souvent tendance à rappeler qu’il existe de vraies différences entre le football réel et le virtuel joué sur console, mais pourtant et bien longtemps avant que ces mêmes jeux vidéo deviennent réalistes au possible, cette volée de Zidane avait tout d’un but marqué sur console. Pure, mécanique et d’une fluidité rarement observée, « ZZ » se permettait même d’offrir ce but du pied gauche, son pied « faible ».
Cette volée est d’autant plus légendaire puisqu’elle intervient alors que le match laisse le Bayer Leverkusen et le Real Madrid au coude à coude, peu avant la mi-temps. Dans un match parti sur les chapeaux de roues, Lucio avait rapidement répondu (13e) à l’ouverture du score de Raul (8e) pour la maison blanche.
S'ensuit une mi-temps rugueuse, marquée par de nombreuses fautes et ce, malgré un niveau technique particulièrement élevé. Vient alors le débordement du tout aussi iconique Roberto Carlos, servi en une deux par Solari. Aux prises sur le côté gauche, le technicien brésilien se retrouve quelque peu esseulé et son geste aussi surprenant que peu académique, prouve que le temps est amené à s’arrêter.
Une chandelle étonnante qui retombe non loin de Zidane, aux abords de la surface. Ni une ni deux, le champion du monde 1998 se prépare, s’équilibre et envoie une volée resplendissante dans la lucarne d’un Butt, définitivement impuissant.
Dominé en seconde période, le Real tiendra bon malgré une poussée vaine de la part des Allemands. Un succès deux ans après celui obtenu face à Valence, au stade de France et un trophée d’homme du match pour Zidane, non sans une certaine logique.
Un neuvième succès en Ligue des Champions
Malgré une défaite à domicile en phase de poule face à l’AS Roma et un nul au match disputé en Italie, le Real parvenait à prendre la première place de son groupe dans cette campagne de Champions League 2001/02, en grande partie grâce au manque de constance des Romains.
L’occasion idoine pour affronter en quarts de finale (la Ligue des Champions se jouait alors à 16 équipes), un adversaire supposé moins bon que les autres leaders de groupe. Il n’en fut en rien le cas puisque le Bayern Munich se dressait devant les Madrilènes, emmenés par l’intenable Claudio Pizarro.
Avec l’assurance toutefois de recevoir au match retour, le Real jugeait bon d’ouvrir le score à Munich grâce à un but de Geremi, avant d’encaisser deux buts en toute fin de match ! Avant cela, le gardien Cesar Sanchez avait probablement sauvé la patrie en arrêtant un pénalty d’Effenberg. Ultra dominé, le Real sauvait les meubles en Allemagne et s’imposait limpidement 2-0 au retour, s’offrant une demi-finale face à son ennemi le plus insatiable, le FC Barcelone.
Vainqueur 2-0 au Camp Nou, le Real assurait par la suite à Bernabéu avec un match nul 1-1 et une qualification obtenue pour la finale de la Champions League. Pour la suite, on la connaît…