Les matches de préparation estivale ne reflètent que rarement ce qu’il va se passer dans la saison. Le Real Madrid en donne quelques exemples.
Si l’on tirait des conclusions des résultats des matchs disputés par les clubs espagnols cet été, on annoncerait que le Real Madrid ne peut rien gagner si Mbappé n'arrive pas, que l'Atlético de Madrid est prêt à tout parce qu'il a battu Manchester City, que le FC Barcelone n'a pas besoin de recruter parce qu'il a gagné le Clasico à Dallas, que Séville joue mieux dans les derbies, que le Rayo va être relégué… Mais la réalité est tout autre, comme le fait remarquer Marca.
Barcelona gana en el Clásico amistoso contra el Real Madrid. ⚽️
Con goles de Fermín López y Ferrán Torres en los minutos finales el marcador terminó 3-0. 💥 pic.twitter.com/jMX2VcJSL2
— ESPN Deportes (@ESPNDeportes) July 29, 2023
Car au final, l’histoire montre qu’il ne faut pas se fier à ces matchs, et encore moins aux grosses défaites subies par la Casa Blanca en pré-saison. Le 8 août 1980, les Madrilènes se sont fait écraser à Munich par le Bayern : 9-1. C'était le deuxième match de l'été et les joueurs de Boskov ne voulaient pas d'une telle raclée si tôt. "Ce fut une soirée noire", a déclaré l'entraîneur balkanique. Sauf que cette saison-là, le Real Madrid s’’est retrouvé en finale de la Coupe d'Europe après 16 ans d’absence (défaite 1-0 face à Liverpool).
Mais il n'est pas nécessaire de remonter aussi loin pour prouver que les débâcles estivales ne sont en rien annonciatrices d’un désastre. Le 26 juillet 2019, le Real Madrid de Zidane termine son voyage aux États-Unis humilié par l'Atlético Madrid (3-7) et sans aucune victoire en trois matchs. La saison qui suit, les Merengues remportent le championnat, la Liga désormais connue pour être celle de la pandémie.