En cette deuxième partie de saison, le Japonais est à la peine. Une vente définitive pourrait arranger toutes les parties.
La première partie de saison de Takefusa Kubo laissait présager que son séjour à Saint-Sébastien n’allait pas durer. Des buts et encore des buts (six), des passes décisives (quatre) et un nombre incalculable d'actions de luxe, ainsi que sa nouvelle version plus défensive.
Le Real a évidemment suivi tout cela avec intérêt, car il conserve 50% de ce que la Sociedad empochera en cas de transfert. Le club madrilène dispose également d'un droit de préemption, c’est à dire qu’il peut s’aligner sur l’offre émise par l'entité intéressée pour le récupérer. Cependant, le Kubo qui reçoit aujourd'hui le club qui l’a signé (Sociedad-Real à 21h00) semble différent.
Le Real a toujours composé avec la difficulté pour Kubo de se faire une place dans l’effectif, que ce soit en raison des places extra-communautaires à l’époque, comme de la concurrence. Il restait tout de même un atout avec une valeur importante sur le marché, avec la Premier League en ligne de mire. Mais l'inconstance dont il fait encore preuve, dans son quatrième club depuis son retour en Espagne à l'âge de 18 ans, pose la question d’une vente ou non cet été.
Même avec le Japon, difficile pour lui de redresser la barre. En mars, lors du double match de qualification pour la Coupe du monde contre la Corée du Nord, le premier à Tokyo (1-0), il était remplaçant et n'a pas joué une seule minute. Lors du second, les Nord-Coréens ne se sont même pas présentés (littéralement) pour le match, qu'ils devaient accueillir à domicile pour la première fois depuis la pandémie. Des milliers de kilomètres parcourus pour rien.
Physiquement, le Japonais n’est pas non plus au mieux de sa forme. Pour trouver son dernier match complet en Liga, il faut remonter à deux mois, lors de la victoire 1-3 contre Villarreal. Depuis, il n'a joué que 66 minutes contre Cadix le 15 mars. Contre le PSG en huitième de finale de la Ligue des champions, il a joué la totalité de la rencontre, mais sans franchement convaincre. On était loin de ce qu’il avait montré au cours de la dernière saison et de la première partie de l’actuelle.
Retrouver sa meilleure version est primordial, pour la Sociedad, lui-même, et évidemment le Real Madrid. Les 30 millions d'euros que rapporterait la vente de l'international japonais seraient évidemment bienvenus pour la trésorerie merengue, mais cela serait aussi synonyme de grande déception pour celui qui un temps semblait pouvoir tout renverser sur son passage, et donc s’imposer à moyen ou long terme au Real Madrid…