Le match du Real Madrid contre le Betis était le dernier avant la finale de la Ligue des Champions à Wembley le 1er juin prochain.
Le week-end passé, l’entraîneur Carlo Ancelotti a procédé à une répétition générale pour la finale contre le Borussia Dortmund, et il est vrai que les adieux de Toni Kroos au Bernabéu ont un peu minimisé certains doutes laissés par ce match avant le grand jour.
En salle de presse, l’Italien a d’ailleurs affirmé qu’il se posait encore certaines questions sur la composition de départ qui sera au coup d’envoi à Wembley en fin de semaine. "J'ai une semaine pour réfléchir et j'ai encore quelques doutes. Quels doutes ? "Je ne sais pas... J'aime bien avoir des débats et on les aura jusqu'à samedi. J'aime beaucoup ça, ça me plaît", a déclaré le coach du Real.
Deux ans séparent la finale au stade de France, celle face à Liverpool, de celle de Londres où le Real Madrid se battra pour un quinzième sacre dans cette compétition. Et cette fois, si l’on se réfère à la cote Real Dortmund, les Merengues partent grandement favoris. Une situation plutôt inhabituelle dont Carlo Ancelotti dit se méfier.
"Le Borussia Dortmund est une équipe avec de la qualité et des joueurs d'expérience. Ce que j'ai le plus aimé d'eux, c'est leur attitude contre le PSG. Leur envie d'aller en finale.. C'est ce qui nous préoccupe le plus.", at-il lancé lors du Media Day ce lundi à Valdebebas.
À cette même occasion, le onze pour la finale a été évoqué. On sait déjà que seuls six des joueurs du match contre Liverpool (1-0) seront de retour dans le onze samedi prochain contre le Borussia Dortmund. Une transition générationnelle en douceur, puisque le onze contre les Allemands sera en moyenne plus jeune d'un an que celui de la 14ème (27,5 ans aujourd'hui contre 28,6 ans à l’époque).
Le poste où aucun doute n’existe plus désormais, c’est celui de gardien de but. C’est bien Thibaut Courtois, exceptionnel depuis son retour dans les cages, qui jouera cette rencontre au détriment d’Andriev Lunin.
L’une des interrogations pour Wembley concerne en revanche le positionnement de Jude Bellingham. L'Anglais n'est plus celui qu'il était en première partie de saison, il apparaît et disparaît dans les rencontres avec une grande facilité et ses projections en deuxième ligne pour marquer ne sont plus aussi fréquentes qu'avant.
À la baisse de rendement de Bellingham vient s'ajouter le manque de buts de Rodrygo Goes. Le Brésilien est vertical et génère beaucoup de danger, mais quand il s'agit de marquer, l'efficacité manque. La bonne nouvelle, c'est qu'avec le nouveau rôle de Vinicius Junior, plus au centre, Rodrygo se déplace sur toute la ligne de front, déstabilisant mieux les défenses adverses.
Le Français Eduardo Camavinga, quant à lui, débutera à Wembley à la place de son compère Tchouaméni (blessé au pied et indisponible). Camavinga n'est pas aussi discipliné tactiquement que Tchouaméni et ses mouvements offensifs créent autant de danger pour l'adversaire que pour sa propre équipe. Il est donc fort probable que ce soit Toni Kroos, et non Camavinga, qui évolue au poste de milieu défensif pour cette finale.
Aussi, contre le Betis, le Real Madrid a eu du mal trouver des solutions contre un adversaire bien positionné et bien organisé sur le terrain. Pendant de nombreuses minutes, la circulation de balle des Madrilènes a été lente et prévisible, ce qui a rendu le jeu ennuyeux. Bien évidemment, l’absence d’enjeu a aussi eu un impact, et on imagine facilement que l’animation sera toute autre pour une finale de Ligue des Champions. En outre, le Real Madrid a souffert plus que de raison sur les contre-attaques du Betis et sur les centres dans la surface, l'un des points forts de Dortmund. Ancelotti le sait, il faudra être extrêmement attentif sur ces points.