Pour la première fois depuis son retour en Equipe de France, Kylian Mbappé s’est exprimé en conférence de presse avant d’affronter la Croatie.
Deux buts sur ses 12 derniers matchs avec les Bleus
Ça va être important de revenir, gagner des matches, marquer des buts, mais les statistiques, ça ne me préoccupe pas, je veux gagner contre la Croatie et de monter dans le top 4.
Avez-vous ressenti le besoin de partager des moments avec vos coéquipiers et d'expliquer certaines choses ?
Non, c'était plus la joie de retrouver le groupe et la sélection. La plupart des coéquipiers, on se parle très souvent, il y en a beaucoup avec qui je pars en vacances. C'était plus de se retrouver en équipe de France. En interne, l'explication a toujours été très claire, c'était plus flou en externe.
Dans vos dernières interviews, vous avez donné l'impression de ne pas vous projeter au-delà du Mondial 2026, c'est volontaire ?
C'est volontaire. Toutes mes pensées ne vont qu'à la Coupe du monde 2026, je dois y consacrer toute mon énergie, c'est l'objectif de tout ce groupe et, comme capitaine, je dois y être concentré, pour essayer et avoir le rêve d'être champion du monde.
À quel pourcentage -êtes-vous physiquement ?
Je ne sais pas, mais je pense qu'il est élevé. Je me sens bien, heureux de jouer au football.
L'émergence d'Ousmane Dembélé peut vous permettre de retrouver le couloir gauche, est-ce une bonne nouvelle pour vous ?
C'est une corde en plus à notre arc. Ousmane peut donner plus d'options. Quand on voit sa forme actuelle, c'est top. On sera encore plus imprévisibles pour les matchs. On doit juste bien se coordonner dans nos déplacements, mais on se connaît par coeur.
Quelle est la plus grande leçon qu’il a retenu de ces derniers mois ?
La leçon que j'ai apprise, c'est qu'une carrière n'est pas linéaire. Tu peux être tout en haut et aller en bas. Il faut se concentrer sur toi et sur ce qui te rend heureux. Il faut se concentrer sur le travail. Si j'avais des choses à mieux faire, ce serait le fait de mieux jouer.
Certaines personnes ont mal interprété votre comportement de septembre.
Oui, je peux comprendre. J'ai cette qualité d'être lucide. Après, j'avais des raisons qui peuvent être explicables ou non. Mais je n'ai aucun problème à me remettre en question. Je n'ai jamais de problèmes avec les critiques quand elles sont argumentées. Après, il faut avancer et ne pas répéter les mêmes erreurs.
Les banderoles qui ont visé Adrien Rabiot et sa famille au Parc des Princes dimanche dernier.
J’ai échangé avec Adrien, il est touché, ce n'est pas évident d'être dans cette situation, il n'y a pas beaucoup de gens qui savent ce que ça fait. Moi, je ne comprends pas, ça va au-delà de l'épisode PSG-Rabiot. Je ne comprends pas pourquoi parler de sa famille quand vous avez un problème avec un joueur, je ne comprends pas cette fâcheuse manie de parler des familles des gens. Si un journaliste fait un mauvais article, je ne vais pas parler de sa femme, de sa famille, de son père...
C'est quelque chose qu'on a vu ailleurs qu'au Parc, avec notamment Barcola à Lyon et j'espère que ça va servir d'exemple pour tous les stades car il y en a un peu marre. On peut accepter des choses mais il y a des limites, en tant que joueurs on peut accepter la vanne, ça fait partie de notre métier, mais des limites sont franchies et s'en prendre à la famille, c'est une chose qu'on ne veut pas voir.
Comment gagner le Ballon d'Or ?
Je vais demander à Luka Modric, il doit savoir ! C'est un joueur légendaire que tout le monde ici connaît et respecte. Il a 39 ans, il est toujours aussi performant dans le meilleur club du monde. Demain, je le retrouve comme rival, mais on s’est titillés hier. Je vais lui demander comment faire pour gagner le Ballon d’or, il va me dire (rires).
