Le Real Madrid s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec Xabi Alonso aux commandes. Et au cœur des interrogations, le rôle de Jude Bellingham.
Le départ programmé de Carlo Ancelotti et l’arrivée attendue de Xabi Alonso annoncent un changement de cap pour le club madrilène. Nouveau coach, nouvelles idées de jeu, et forcément des choix forts à faire pour relancer l’équipe. Parmi eux, un dossier attire déjà l’attention : celui de Bellingham.
Le milieu anglais a réalisé une première saison réussie sur le plan statistique (23 buts) en étant placé au centre derrière deux attaquants, puis une seconde saison moins prolifique quant il a été reculé d’un cran sur le terrain. Son positionnement idéal fait donc débat.
Xabi va-t-il garder sa défense à trois ?
À Leverkusen, Xabi Alonso a souvent opté pour une défense à trois, un système qui a très bien fonctionné en Bundesliga. Mais à Madrid, le contexte est différent. Le vestiaire, les profils des joueurs, la tradition du club : tout pousse d’ailleurs vers le maintien d’une défense à quatre.
C’est en tout cas le scénario le plus envisagé aujourd’hui. Ce choix aurait un impact direct sur l’organisation du milieu. Dans un 4-2-3-1 ou un 4-4-2, Tchouaméni et Valverde semblent les mieux placés pour évoluer devant la défense, laissant à Bellingham un rôle plus avancé, probablement décalé sur le côté gauche.
Evoluer à gauche, d’accord, mais dans quel but ? Relais technique, soutien défensif, joueur de rupture… Tout dépendra des consignes. Ce qui est sûr, c’est que Bellingham ne sera pas un ailier classique. Il devrait plutôt évoluer dans une zone intermédiaire, entre le milieu et l’attaque, avec une certaine liberté.
Mais cette liberté doit être encadrée. Car un autre paramètre entre en jeu : le duo offensif Mbappé–Vinicius, explosif, rapide, très axial. Dans ce contexte, Bellingham devra trouver sa place sans empiéter sur leur terrain, tout en apportant sa propre influence.
Un rôle à définir
La vraie question est là : Bellingham doit-il rester ce milieu offensif décisif qui attaque la surface et marque beaucoup ou doit-il se recentrer sur le jeu, la création, la fluidité collective. Les deux rôles sont difficiles à combiner sur la durée, surtout dans une équipe déjà très offensive. En deuxième partie de saison, l’Anglais a d’ailleurs montré des signes d’essoufflement. Pas inquiétants, mais suffisants pour rappeler qu’un rôle trop flou peut finir par le freiner.
Xabi Alonso va devoir trancher rapidement. Et son choix concernant Bellingham donnera des indices sur ce qu’il veut construire : un Real Madrid basé sur le contrôle et l’équilibre ou plutôt une équipe qui mise sur la verticalité et l’impact. Dans tous les cas, Jude Bellingham sera un joueur clé du prochain projet. Reste à voir comment Xabi Alonso décide de l’utiliser.
