Pour son premier match à la tête du Real Madrid, Xabi Alonso n’a pas franchement convaincu. Face à Al Hilal, en Coupe du monde des clubs, les Madrilènes ont concédé un match nul (1-1) qui a laissé des impressions partagées.
Dans l’émission "El Larguero", plusieurs voix se sont exprimées sur ces débuts, à commencer par Álvaro Benito, ancien joueur du Real. Pour lui, il ne fallait pas s’attendre à des miracles tout de suite : "Cela ne m'a pas particulièrement frappé, c'était prévisible. Thibaut Courtois l'a très bien dit et tout le monde doit le comprendre. En trois ou quatre séances d'entraînement avec l'équipe au complet, il est impossible de voir un changement substantiel." Il ajoute : "Il s'agit de commencer à semer les graines de ce que doit être l'idée. L'idée de changer un modèle et que les joueurs l'intègrent petit à petit." Selon lui, il faudra du temps : "Au fil des semaines, nous pourrons nous faire une idée plus précise de ce que peut être ce Real Madrid."
L’absence d’un bon numéro 8
Benito a aussi parlé des choix tactiques du nouvel entraîneur : "La première interrogation concernant le Real Madrid de Xabi concernait un peu la structure, le système. Le 5-3-2 avec trois défenseurs centraux était peu probable, et si c'est l'idée de Xabi, cela demandera beaucoup plus de temps. Cela nécessite un travail tactique complexe et approfondi." D’après lui, un système en 4-3-3 semble plus logique : "Compte tenu des joueurs dont dispose le Real Madrid, le plus logique serait que, si un joueur du côté droit est performant, que ce soit Rodrygo ou Franco Mastantuono, le plus logique serait un 4-3-3."
Sur le mercato, il estime qu’un renfort pourrait être utile au milieu : "Il manque peut-être un numéro 8 créatif, mais je ne sais pas s'il en existe un qui puisse prétendre à ce poste. Je n'en ai aucune idée, je n'en vois pas pour le moment et je ne connais pas parfaitement le marché des transferts. Il faut une équipe polyvalente, capable de courir et de défendre. Ces dernières années, le Real a fait appel à des joueurs de grande qualité, qui fonctionnaient très bien. Cet élément manque dans l'effectif, nous le voyons tous. Deux des meilleurs joueurs de l'histoire du football sont partis et personne n'est arrivé pour les remplacer, donc cette pièce manque".
Álvaro Benito a aussi évoqué la manière de jouer du Real Madrid ces dernières saisons : "Si Xabi Alonso parvient à faire du Real Madrid une équipe très collective, où tout le monde court, où tout le monde a un plan clair en tête, où c'est une équipe polyvalente capable de courir, de dominer et de défendre..."
Rien de nouveau au milieu
De son côté, le journaliste Manu Carreño s’est montré assez critique : "Le milieu de terrain continue d’être un problème." Il salue les apports défensifs, mais souligne un manque de nouveauté plus haut : "Trent a joué à droite, parfait, Huijsen a fait ses débuts en défense centrale, mais à partir de là, là où se joue le jeu du Real Madrid et où se trouve le laboratoire du jeu de l'équipe, c'est-à-dire à partir de là vers l'avant, ce sont les mêmes que l'année dernière."
Il estime que Xabi Alonso va devoir changer les choses avec ce qu’il a : "Ce sur quoi Xabi va devoir insister, avec les joueurs dont il dispose, c'est sur l'importance de jouer différemment de ce qu'il faisait avec Ancelotti. Car il ne manque personne. Ce sont ceux qui sont là, à moins que le Real Madrid ne recrute quelqu'un parce que Xabi Alonso insiste sur le fait que c'est indispensable."
Autre voix dans l’émission, Sique Rodríguez pense que le Real manque d’un vrai meneur de jeu : "Les attentes étaient si élevées que le jeu est très loin des attentes et de l'enthousiasme suscités par son arrivée. On suppose que Xabi Alonso est si différent de Carlo Ancelotti dans son approche que l'on s'attendait à un Real Madrid très différent." Et il conclut : "En fin de compte, le Real Madrid manque de football et a besoin d'un joueur qui lui apporte cela. Je ne sais pas s'il sera capable de trouver ce Pedri ou ce Vitinha, qui sont ceux qui deviennent le moteur de leur équipe et font jouer tout le monde."
