Toni Kroos a pris la parole dans son podcast "Einfach mal Luppen", animé avec son frère Felix. L’ancien milieu de terrain allemand, retraité depuis un an, a livré son analyse sur l’équipe de Xabi Alonso et évoqué notamment le rôle d’Arda Güler.
Kroos a d’abord parlé du système de jeu mis en place par Xabi Alonso, avec trois milieux et deux attaquants. Il a expliqué ce que ça changeait pour un joueur comme Güler, repositionné en numéro 10. "Il apporte beaucoup de football au jeu, disons. La saison dernière, il était déjà prêt sur le plan footballistique, mais il a également fait un pas en avant sur le plan physique", a-t-il confié.
Des éloges pour Güler
S’il reconnaît le talent du jeune Turc, Kroos insiste aussi sur l’importance de l’équilibre dans le jeu. "Si vous avez un joueur comme ça, qui peut jouer comme un 10 entre les lignes, alors je suis partisan de fermer les yeux s'il perd un duel. L'important, c'est qu'il ait une tâche claire et qu'il participe à l'effort défensif", a-t-il expliqué. Une manière de rappeler que même les plus créatifs doivent s’investir sans le ballon.
Depuis l’arrivée du Basque sur le banc, Güler est en train de gagner du terrain dans le système d’Alonso. L’ancien joueur de Fenerbahçe joue désormais plus dans l’axe, là où Carlo Ancelotti l’utilisait souvent sur un côté. Xabi veut faire de lui un vrai milieu offensif. "Nous jouons mieux avec lui, mais il doit apprendre, améliorer son jeu. Les attentes sont élevées, mais il faut aider le joueur à progresser", a déclaré l’entraîneur madrilène.
Ce que doit corriger le Real
Au-delà du cas Güler, Kroos a aussi évoqué les problèmes collectifs de l’équipe. Pour lui, la clé, c’est d’abord d’avoir une idée de jeu clairement établie. "Pour revenir au sommet, le plus important à mon avis est l'approche, un système, et la manière dont ce nouveau système fonctionnerait et serait mis en œuvre. À partir de là, on évalue quel joueur manque, en fonction du type de football que l'on veut jouer", a-t-il estimé.
Il insiste notamment sur l’aspect défensif, souvent négligé selon lui : "Le fait d'avoir le sentiment de défendre ensemble apporte beaucoup à l'équipe. On a plus d'énergie quand on récupère le ballon. Sinon, on passe son temps à courir derrière, on a l'impression de ne pas pouvoir mettre la pression parce qu'on est toujours dépassé, et on ne peut pas non plus se replier derrière parce qu'on n'y est pas habitué. C'est là que nous avons le plus souffert la saison dernière, et c'est pourquoi le jeu avec le ballon était si médiocre", a-t-il expliqué.
Malgré tout, Kroos croit en la réussite sur le banc merengue de Xabi Alonso, qu’il connaît depuis ses débuts à Madrid. "Je fais confiance à Xabi pour transmettre une idée claire. Tout tourne autour de la maîtrise. Et s'ils défendent mieux, ils y parviendront aussi de l'autre côté", a-t-il conclu.
