Battus et dépassés, les joueurs du Real Madrid n’ont pas échappé aux critiques après la demi-finale de Mondial des Clubs. Mais les chiffres du match révèlent un paradoxe qui en dit long sur leur prestation.
À l’issue de la claque reçue face au PSG à New York, beaucoup reprochent aux joueurs du Real Madrid leur manque d’intensité. Mais les chiffres racontent une autre histoire. Contrairement à ce que l’on a pu croire en regardant le match, les hommes de Xabi Alonso n’ont pas été les moins actifs physiquement.
Ce n’est pas sur la course que le Real a perdu, c’est dans l’utilisation du ballon. Paris a largement dominé dans ce domaine, avec 681 passes réussies contre seulement 306 pour le Real. Une différence énorme, qui explique à elle seule la sensation d’une équipe dominée dans tous les compartiments du jeu.
Plus, mais moins bien
Car étonnamment, si l’on regarde les chiffres des kilomètres parcourus dans cette rencontre, on constate que les Madrilènes ont légèrement plus couru que leurs adversaires. Au total, le Real a parcouru 104,7 kilomètres, soit tout juste 100 mètres de plus que le PSG (104,6 km). Une donnée brute qui, toutefois, ne reflète pas forcément l’efficacité des efforts.

Individuellement, Tchouaméni est celui qui a couvert le plus de terrain côté madrilène, avec 11 kilomètres parcourus. Güler et Fran García suivent avec 10 km chacun. Vinicius et Bellingham, eux, n’en ont couru que 7, mais ils ont été remplacés avant la fin. Quant à Arda Güler, c’est le madrilène qui s’est le plus souvent projeté vers l’avant.
Chez les Parisiens, Vitinha et Neves ont été les plus actifs physiquement, avec une distance nettement supérieure à celle de leurs coéquipiers. Vitinha a aussi été le joueur qui a touché le plus de ballons pendant le match (117), contre 46 pour Fede Valverde, le plus impliqué côté Real.
Devant, Kylian Mbappé s’est montré "dangereux" à quatre reprises dans la surface. Vinicius et Bellingham n’ont eu qu’une seule vraie occasion chacun. Kvaratskhelia a frappé cinq fois au but, Dembélé deux fois. Au final, le Real a couru, certes, mais sans idées, sans fluidité, sans réelle menace. Et comme on le sait, dans le football moderne, ça ne suffit plus.