Mendilibar, entraîneur de l’Olympiakos, s’est exprimé face à la presse avant d’affronter le Real Madrid en Ligue des Champions.
Tout le monde dit que c'est une opportunité pour l'Olympiakos, en raison des absences au Real Madrid. Que direz-vous à vos joueurs pour les convaincre ?
Ce que vous dites est une chose, mais ce que nous pensons, nous qui sommes à l'intérieur, en est une autre. Et ça n'a rien à voir. C'est un match compliqué et peu importe l'équipe que le Real alignera, car elles sont toutes très bonnes. Et ils ne nous donneront aucun avantage pour gagner le match, c'est à nous de le gagner.
L'équipe est-elle dans sa meilleure forme ?
Nous sommes bien. Mais face à des adversaires comme ça... ils sont très bons, parfois, ils n'ont même pas besoin de bien jouer pour vous mettre en danger. Nous devrons être très concentrés, comme contre le PSV. Faire ce que nous pensons devoir faire et à partir de là, ne pas nous laisser surprendre.
Est-il important de commencer à attaquer très tôt pour les surprendre ?
Je ne pense pas que nous allons surprendre, tout comme je ne pense pas qu'ils vont nous surprendre. À partir de là, ce que nous devons faire, c'est être meilleurs. Et si le moyen d'y parvenir est d'être les premiers à attaquer, tant mieux. Mais ce n'est pas toujours celui qui attaque le plus qui gagne, mais celui qui profite le mieux de ses occasions.
Quels sont les points sur lesquels vous avez insisté pour ce match ? Est-ce une question de vie ou de mort ?
Non ! Dans le football, il n'y a pas de question de vie ou de mort. Ce match a son importance et si nous perdons, il sera très difficile de terminer parmi les 24 premiers. Mais parlons du match. Nous parlons de ce que nous faisons à chaque match, en insistant sur le fait que contre ces adversaires, vous ne pouvez commettre aucune erreur, car ils en profiteront. S'ils nous battent, il faut que ce soit parce qu'ils sont meilleurs, pas parce que nous commettons des erreurs dont ils profitent.
Qu'avez-vous pensé lorsque vous avez vu les images de Vinicius lors du changement ?
Non, non... (il sourit) ça fait longtemps et je ne m'en souviens plus. Mais c'est ce qui se passe à Madrid et dans tous les grands clubs : dès qu'il y a deux mauvais résultats, les problèmes commencent... Même s'il n'y en a pas ! Mais ils commencent à se créer. En ce sens, les joueurs et Xabi savent de quoi il s'agit. Ils sont mal, mais ils sont en tête, donc ils ne sont pas si mal que ça. Xabi est fort au sein du club, il n'aura aucun problème à continuer et à donner tout ce qu'il a. C'est un très grand entraîneur et il l'a prouvé. Je n'ai rien à dire de plus.
Comment peut-on arrêter Mbappé ?
Il est en panne, non ? S'il n'a pas marqué depuis trois matchs, c'est qu'il est en panne, non ? Eh bien, qu'il continue comme ça.
Que pensez-vous des critiques adressées à Xabi Alonso après ces trois matchs ? Et quel conseil lui donneriez-vous ?
Est-il remis en question ou est-ce vous qui le remettez en question ? (« Les deux », répond le journaliste). Bon, vous avez tout dit. Je n'ai aucun conseil à donner.
Vous savez ce que c'est que de battre Madrid... Quel est le secret ?
Nous avons perdu beaucoup plus souvent que nous avons gagné. J'ai gagné deux fois et je ne sais pas combien j'ai perdu, 12... 16... beaucoup. Si le Real Madrid joue bien, il est presque impossible de le battre. Ils ont de très grands joueurs, parmi les meilleurs au monde. Il faut essayer de les empêcher de bien jouer et ne commettre aucune erreur.
Il y a beaucoup de pression autour du Real... Est-ce une arme qui peut les rendre meilleurs ?
Les équipes comme le Real Madrid ou la nôtre ici, si elles ne gagnent pas deux matchs... nous avons la même pression, l'obligation de gagner chaque jour. Nous le savons, mais il faut ensuite avoir la sérénité nécessaire pour gérer tout cela. Et le Real Madrid le fait. Nous sommes au début de la saison, au troisième ou quatrième mois, et le plus gros reste à venir. Ils ne vont pas s'énerver. Et nous devons leur mettre la pression pour qu'ils ne puissent pas jouer leur football.
Avez-vous plus de chances de battre le Real Madrid maintenant que lorsque vous étiez en Liga ?
Ma conception du jeu ou ma mentalité n'ont pas changé entre une petite équipe et une grande équipe. D'une équipe qui se bat pour se maintenir à une équipe qui joue en Europe. Nous avons rarement battu le Real, car ils ont très rarement perdu contre toutes les équipes qu'il ont affrontées. C'est pourquoi ce club est si grand. Maintenant, en théorie, nous avons plus de chances de les battre. C’est très difficile de les égaler, mais nous voulons nous en rapprocher de plus en plus. Et ça s'obtient en jouant contre eux, en grandissant.
En quoi ce Real Madrid est-il différent des autres ?
Il n'y a pas tant de différences que ça. C'est une très bonne équipe, avec des joueurs exceptionnels et des gens qui peuvent vous faire mal de toutes les manières possibles. La composition de l'équipe peut varier un peu, par exemple les titulaires peuvent désormais être remplaçants ou remplacés... mais ce sont des choses que chaque entraîneur, avec tous les matchs que nous avons au calendrier, doit gérer. Il y a des joueurs qui ne voient pas les choses ainsi, mais pas à Madrid, dans toutes les équipes. Ils veulent toujours jouer, même s'ils sont épuisés. Et ils ne vous le diront pas. C'est quelque chose à gérer. Mais en termes de style de jeu... ça n'a pas tellement changé. Peut-être que Xabi n'a pas encore eu assez de temps pour former son équipe.
Quel Real vous fait le plus peur : blessé ou en pleine forme ?
Peu importe quel Real Madrid se présente, ni comment il se présente. C'est le Real Madrid, la meilleure équipe d'Europe. Nous lui témoignons le plus grand respect. Et nous devons être nous-mêmes pour pouvoir gagner. S'ils font un grand match et que tout le monde est en forme, il est très difficile de les battre, même si vous ne commettez aucune erreur. Mais si nous jouons comme nous allons le faire, je pense que ça va être compliqué pour eux.
Comment attaquer une défense qui compte autant d'absents que celle du Real ?
Ceux qui joueront seront aussi bons, voire meilleurs. Ceux qui sont à Madrid, le simple fait d'y être, sont déjà très bons. Je suis sûr que leur entraîneur alignera une équipe très compétitive... et la façon de l'attaquer, peu importe que ce soit Rüdiger, Huijsen ou n'importe qui d'autre qui joue. Au final, il faut attaquer une défense à quatre... enfin j’imagine. Ou à cinq, à un moment donné.









