Depuis l'arrivée de Pablo Laso (coach du Basket), les coéquipiers de Rudy Fernandez mènent 11-6 en terme de titres. Marca a analysé les causes de cette tendance après la sixième victoire de suite en Coupe du Roi des basketteurs, le week-end où leurs homologues footballeurs ont quasiment dit au revoir à la Liga.
Un style de jeu contre de nombreux autres
Au basket, Pablo Laso offre, depuis son élection, un jeu léger, offensif et rapide où le spectacle est garantit (contrairement à son prédécesseur italien Messina). Dans le même temps, au football, la succession d'entraîneurs aux philosophies bien distinctes sème le trouble dans l'équilibre collectif nécessaire pour enchaîner les titres.
Continuité vs changement
Comparons les cas d'Ancelotti et Laso. L'espagnol, actuellement en pleine bourre, a connu une longue période de difficultés. Rappelons qu'avant de remporter la troisième il perdit deux finales d'Euroligue (l'équivalent de la Ligue des Champions) de façon inespérée puisque le Real bénéficiait d'un avantage conséquent (contre l'Olympiakos) en 2013 et qu'il était largement favori (contre le Maccabi Tel Aviv) en 2014. De plus, le club souffrira d'une saison blanche cette même année après avoir enchaîné 31 succès consécutifs. Mais non sans être conspué, Laso répondra par 5 titres l'année suivante (Liga, Copa del Rey, Supercoupe, Euroligue et Coupe Intercontinentale).
Ancelotti aura un début de parcours similaire avec une fin bien moins glorieuse. S'il jouira lui aussi d'une période d'invincibilité non négligeable (22 victoires consécutives) faisant suite à une triplette de titres (Copa del Rey, LDC et Coupe du Monde des Clubs), il sera débarqué contre le gré de tous pour n'avoir engloutit aucun titre majeur la saison suivante. Preuve une fois de plus que la stabilité porte ses fruits.
Brochette de joueurs espagnols vs accumulation de stars
Sergio Rodriguez, Sergio Llull, Rudy Fernandez, Felipe Reyes forment la base espagnole de l'équipe de basket. Aucun d'entre eux ne se proclame ou n'est proclamé star et le collectif prime sur l'individuel. Les stats sont généralement réparties à chaque rencontre et cette égalité des égos se retranscrit sur le parquet par des résultats.
Au foot, Cristiano Ronaldo dispose d'une image de marque supérieure aux autres joueurs et est naturellement la star de l'équipe. Enfin, depuis les départs de Casillas et X.Alonso, S.Ramos demeure le seul représentant espagnol de poids au sein de l'effectif.
Recrutement par nécessité vs recrutement par caprice
La section basket a la chance de compter dans ses ranges, Alberto Herreros, directeur sportif du club, qui tente de recruter des joueurs selon les besoins du coach en place. Nocioni pour le côté décisif aux shoots extérieurs ou encore Slaughter pour le physique sont deux des exemples les plus flagrants de ces dernières années. Il y eut évidemment des erreurs de recrutement mais toujours dans un sens logique de manque et de volonté de combler un besoin.
Côté football, depuis la démission de Miguel Pardeza au poste de directeur sportif, les transferts sont très souvent comparés à des caprices. Le départ de Coentrao laissant Marcelo seul sur le côté gauche ou les trois latéraux côté droit (Carvajal, Nacho et Danilo) viennent prouver un manque de cohérence certain.
Différence d'opportunité
Luka Doncic contre Martin Odegaard. Bien que les sports soient différents et que la trajectoire des deux joueurs le soit aussi, il convient de constater une différence de confiance apportée à chacun des deux hommes. A leur jeune âge, ce sont les joueurs les plus attendus pour l'avenir madrilène. Et si le slovène Luka enchaîne les minutes, le norvégien de 17 ans ne dispose que d'un temps de jeu très limité pour ne pas dire nul. Cet exemple n'est pas sans rappeler les cas Mata, Negredo, Soldado, Morata, De la Red, Parejo, Borja Valero...tous partis afin de trouver un bonheur hors de Valdebebas malgré une qualité indéniable.