Le fils de Zinedine Zidane, Theo, disputera ce jeudi soir la demi-finale de l'Euro U17 avec les Bleuets, face à l'Italie. Pour Le Parisien, le jeune numéro 10 a accordé une interview. Extraits.
Est-ce facile quand on porte un nom comme le vôtre d’arriver en équipe de France ?
Avant toute chose, d’où qu’on vienne, c’est un honneur de porter le maillot de l’équipe de France. Mon père l’a longtemps porté, mon frère Luca a gagné le titre de champion d’Europe avec les U17 il y a quatre ans. J’essaye de faire la même chose qu’eux, c’est-à-dire aussi bien…
Vous ressentez une atmosphère particulière autour de vous ?
Pour être honnête, je n’écoute pas trop ce qui se dit autour de moi et de mon nom. J’imagine que certains essayent de me comparer avec mon père. Cela fait partie du jeu. Pour ma part, je me concentre avant tout sur moi. Quand je joue en équipe de France ou au Real Madrid, je suis Théo avant d’être Zidane. Je veux qu’on me reconnaisse pour ça.
Avez-vous conscience que votre père est un mythe du football français ?
Bien entendu. Je n’étais pas né en 1998 ni en 2000. Mais j’ai vu toutes ses vidéos et quand on porte le maillot avec deux étoiles, j’ai conscience que mon père a aidé à en décrocher une. J’en suis fier, bien évidemment.
Que vous dit votre père ?
Avant l’Euro, il m’a demandé une chose. Il m’a dit : prends du plaisir à jouer, c’est la chose la plus importante. Il m’a dit d’avoir confiance en moi et de jouer mon jeu sans le changer parce que je suis en sélection.
Il est fier de vous ?
Comme tous les papas. Il m’a confié aussi une chose importante : quoiqu’il arrive, il sera content de moi.
Quand on joue au Real Madrid dont son père est le grand patron, est-ce un avantage ?
Je me dis que j’ai de la chance : je connais la bonne personne qui peut me donner les meilleurs conseils. Je suis aussi content pour lui, pour tout ce qui lui arrive dans ce club.
Vos adversaires savent-ils qui vous êtes ?
Je pense que oui et si ce n’est pas le cas, ils l’apprennent en regardant la feuille de match. Mais ça ne change rien : à mes yeux, je ne suis qu’un joueur dans l’équipe. Rien de plus.
Vous portez tout de même un nom magique…
Oui, il parait…
Vous découvrez les compétitions internationales ?
C’est la première fois que je participe à une compétition de cette envergure. Luca, qui est gardien de but et qui est passé par là, me dit qu’il faut jouer de la même façon du début à la fin de la compétition en restant concentré. C’est le plus important.
Comment vous situez-vous dans cette équipe ?
J’entre généralement en jeu dans la dernière demi-heure et j’essaie d’apporter tout ce que je peux à l’équipe en faisant de mon mieux sans jamais surjouer, en pratiquant mon jeu.
Et rapporter à la maison, un titre européen comme votre père et votre frère en 2015…
(Il coupe). Ce serait une grande fierté. Je n’ai pas de pression par rapport à eux en me disant que je dois faire aussi bien sinon, ça ne va pas. J’ai juste envie de connaître le bonheur qu’ils ont eu en gagnant des trophées.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Mon père a, je crois, mis la barre assez haut pour que j’en fasse une aussi magnifique que lui. Mais je vais essayer. Je vais tout mettre en œuvre pour faire la plus belle carrière possible dans le football.