Avant son huitième de finale de Ligue des Champions et à l'aube de son 100e match de Ligue des Champions, Karim Benzema a accordé un entretien à l'UEFA. Extraits.
Cela fait presque onze ans que vous êtes à Madrid.
Pensez-vous avoir acquis un statut de leader, d’exemple aussi pour
les jeunes ?
Devenir leader, ça se fait automatiquement. Aujourd’hui, je suis le
troisième capitaine à Madrid. C’est vrai que j’ai un passé ici,
chaque année je me bats pour jouer, pour être titulaire et pour
apporter à mon équipe. Comme je le dis à chaque fois, sur un
terrain, j’aide mes coéquipiers quand on est dans des moments où ça
ne va pas trop, pour transmettre de la motivation. Je le fais et je
suis content.
Que vous évoque votre longévité au Real ?
Déjà, je suis content, je suis fier de mon parcours. Comme je le
dis souvent, il y a eu des moments difficiles mais cela fait partie
d’une carrière. Je repense au tout début, en 2009. Puis jusqu’à
aujourd’hui, tous les matchs que j’ai pu faire pour ce club, cette
équipe qui est pour moi la meilleure du monde, et évolue dans un
stade fabuleux.
Comment avez-vous réussi à surmonter ces moments difficiles,
et à gérer les critiques ?
De toute façon, dans une carrière, il y a toujours des hauts et des
bas. Il y a toujours des critiques. Mais je dis toujours que
lorsque l'on te critique, c’est que l’on attend plus de toi, c’est
que tu peux faire plus, donner plus. Donc ça m’a permis de ne rien
lâcher mentalement, même si je l’avais déjà, le mental. C’est
important dans cette équipe-là. Les critiques font partie du foot,
c’est comme ça. Moi, ça me motive encore plus.
Y a-t-il eu des périodes où vous vous êtes senti sous-estimé
?
Non, je ne vois pas le foot comme ça. Je sais quand j’ai bien joué,
et je sais quand je n’ai pas bien joué. Je n’ai pas besoin, comme
je le dis à chaque fois, de lire ce qu'il se dit. Après, il y a
aussi ma famille, qui est comme tout supporter. Mon temps
d’adaptation, quand je suis passé de Lyon à Madrid, a été un peu
compliqué car je ne parlais pas très bien la langue. J’étais tout
seul.
Que représente cette compétition pour vous ?
Elle représente beaucoup, beaucoup de choses. Comme je viens de le
dire, c’est quelque chose de différent, les émotions ne sont pas
les mêmes. Ça vient automatiquement en fait. Ce n’est pas que l’on
ne donne pas assez dans les autres compétitions, mais en Champions
League, je ne sais pas... il y a quelque chose d’autre.