À l’occasion de notre tournoi des légendes du Real Madrid sur nos réseaux sociaux, focus sur Karim Benzema, qui entrera en compétition ce mercredi soir (22h00).
Nous sommes à l'été 2009 lorsque Florentino Perez décide de s'offrir un jeune attaquant de l'Olympique Lyonnais. Il a un coup de coeur pour le joueur et n'hésite pas à débourser 35 millions d'euros, en plus des fortes sommes déjà dépensées pour Cristiano Ronaldo et Kaka. Mais le Français de 21 ans s'est déjà révélé sur la scène européenne et le président madrilène veut frapper fort pour son retour à la tête du Real Madrid.
Néanmoins, les débuts de l'ancien lyonnais sont délicats. Il y a encore la barrière de la langue et Pellegrini lui préfère finalement Gonzalo Higuain. Lorsque Mourinho arrive la saison suivante, le schéma est le même jusqu'à ce que l'Argentin ne soit éloigné des terrains un long moment en raison de problèmes de dos. En jogging face à la presse, l'entraîneur du Real n'y va pas de main morte : "Si tu n’as pas de chien pour aller chasser, mais que tu as un chat, alors tu y vas avec ton chat. Tu chasses moins, mais tu chasses quand même. Je n'ai qu'un attaquant, c'est Benzema », se plaint-il. Cette déclaration est un tournant dans sa carrière.
S'en suit une explication d'une heure entre les deux hommes avant que le Français ne se remette au travail. Plutôt que de prendre la fuite et de demander à partir, il fait preuve de caractère. C'est assurément ce qu'attendait Mourinho de la part de son attaquant. Il l'a piqué. Sa troisième saison sous le maillot blanc est la meilleure : 32 buts marqués lors de la fameuse Liga de tous les records en 2012. Benzema a convaincu tout le monde.
L'arrivée de Carlo Ancelotti en 2013 va renforcer la position de l'international français, d'autant plus que Gonzalo Higuain va plier bagage en même temps et son association avec Cristiano Ronaldo est royale. Karim Benzema ne marque plus qu'une petite vingtaine de buts mais il délivre sa dizaine de passes décisives. Plus que jamais, il s'est mué en serviteur de CR7 et du collectif. En 2014, c'est la consécration et la preuve que ça fonctionne. Le Real Madrid remporte la Décima.
Lorsque Zinédine Zidane débarque en 2016 et qu'il remporte trois Ligue des Champions consécutives, Benzema est toujours une pièce importante de son système mais il a également su se montrer décisif. Difficile d'oublier son action prodigieuse face à l'Atletico en 2017 et ses buts en 2018 contre le Bayern Munich et Liverpool. Le chat n'en est plus un, il est devenu un lion, comme le titrait AS en septembre 2018 après le départ de Cristiano Ronaldo. Les prestations de Benzema durant l'exercice 2018-19 ont prouvé qu'il savait toujours être performant sans le Portugais. Même si cela n'a pas permis au Real de remporter un titre.
— Real France (@realfrance_fr) April 22, 2020
Karim Benzema a juré fidélité à la maison blanche. Jamais de déclarations ambiguës au sujet de son avenir pour négocier un nouveau contrat, de maladresse ou de moment d'égarement en plus de 10 années, et ce même lorsqu'il a été pris pour cible par le Santiago Bernabeu. À Madrid, il n'a jamais fait parler de lui autre que pour ses performances sportives.
En dehors du beau palmarès qu'il s'est forgé avec le Real (18 titres), le Français a déjà inscrit son nom sur plusieurs tableaux. Il est sur le point de devenir le cinquième meilleur buteur de l'histoire du club et il n'est qu'à 26 matchs de battre un énorme record : celui du nombre de matchs disputés avec le Real pour un joueur étranger (527 matchs). Un record détenu jusque là par Roberto Carlos et qui devrait tomber... la saison prochaine ?