Claude Makélélé, passé par le Real Madrid de 2000 à 2003 (145 matchs, 2 buts), a accordé une interview à la revue FourFourTwo. Extraits.
Son arrivée au Real Madrid : "J'avais décidé d'aller à Valence, mais le président du Celta a dit à mon père qu'il voulait que j'aille au Real Madrid. Je lui ai répondu : Pourquoi vous ne l'avez pas dit avant ? Le Real est la meilleure équipe du monde !"
Comment est le Real : "Vous savez que vous êtes dans un autre type de club. Vous vous rendez compte tout de suite qu'il s'agit de gagner des titres. Quand vous ne jouez pas bien, ça se passe mal, parce que vous êtes constamment observé par la presse."
La pression : "Au début, j'ai fait face à beaucoup de pression. Lors de mon premier mois là-bas, tout le stade me huait dès que je touchais le ballon. Plus tard, ils ont commencé à m'apprécier, car je faisais mon travail et l'équipe a commencé à gagner et à remporter des titres."
Ronaldo & Zidane : "Ronaldo pouvait voir les choses sur le terrain avant tout le monde. Zidane était pareil : ils réagissaient instantanément, tandis que les autres joueurs avaient besoin de plus de temps. Vous vous sentez libre quand vous jouez aux côtés de joueurs d'un tel talent."
Son départ : "Le club était très content de mes performances et ils m'ont dit qu'ils me récompenseraient en augmentant mon salaire. J'étais content de ça, j'étais dans le meilleur club du monde, alors pourquoi vouloir partir ? Puis ils ont fait venir Beckham et ils m'ont dit que ce n'était plus possible, qu'ils pouvaient prolonger mon contrat mais pas m'augmenter. Quand je leur ai rappelé ce qu'ils m'avaient promis, ils m'ont dit que je devrais être content de jouer au Real Madrid. En gros, que je pouvais me contenter de jouer gratuitement."
Point de non retour : "D'autres clubs ont très vite commencé à s'intéresser à moi, mais les dirigeants disaient ne rien avoir reçu. Ils pensaient certainement que j'allais accepter la situation. Quand ils ont finalement réalisé que c'était sérieux, ils ont essayé de réagir et de me retenir, en allant même jusqu'à me proposer le même salaire que certaines stars de l'équipe. Mais c'était trop tard, j'avais pris la décision de partir."