Les rumeurs d’un retour du Portugais à Madrid occupent une bonne partie des colonnes de la presse espagnole ces derniers jours. Et pour que l’opération puisse se réaliser, Toni Roca, avocat spécialisé dans le droit sportif, a sa petite idée.
Et si le quintuple Ballon d’Or s’engageait avec la Casa Blanca... pour une saison seulement ? Etrange idée, se dit-on au premier abord, et pourtant, les avantages fiscaux sont multiples. Toni Roca s’en explique :
"Cristiano Ronaldo bénéficie en Italie du régime fiscal le plus avantageux des cinq grands championnats. Il bénéficie d'un régime d'impatriés qui lui permet de payer un montant fixe pour ce qu'il reçoit de ses droits d'image à l'étranger, environ 40 millions d'euros selon Forbes. Sur ce total, il n'est imposé en Italie qu'à hauteur de 220.000 par an. En Espagne, depuis la disparition de la loi Beckham, nous n'avons pas de régime fiscal qui attire les talents. C'est pourquoi certains joueurs partent en Angleterre, en France ou en Italie, où ils bénéficient d'un traitement fiscal plus avantageux", explique le spécialiste en droit sportif.
Il poursuit : "Si le Real Madrid fait signer à Cristiano un contrat d'un an, le Portugais sera considéré comme un non-résident en Espagne, ne dépassant pas les 183 jours sur l'année civile ici. En tant que non-résident, il évite d'être imposé à 50% sur son salaire à Madrid, mais aussi pour les autres revenus qu'il perçoit dans le monde entier comme ceux liés au patrimoine. En tant que non-résident, il ne serait imposé que de 19% sur son salaire. Et le footballeur ne paierait rien pour les droits d'image à l'étranger".
"Si le contrat est de deux ans, en 2022 le joueur sera résident, le Real aura un coût du double du salaire net du joueur. Et Cristiano passerait de 200.000 euros pour ses droits d'image à 20 millions. Ni Madrid ni Cristiano n’ont à y gagner que le joueur soit résident", conclut Roca.