Jorge Valdano a analysé dans El Transistor d’Onda Cero l'échec de la mise en place de la Superleague. L’Argentin estime que le projet était voué à s’effondrer mais reconnait qu’il a montré qu’un changement était nécessaire.
Marche arrière des clubs : "Les joueurs ne sont pas concernés par ce qui se passe dans les bureaux. J'ai assisté en temps réel au désengagement des équipes, cela ne m'a pas beaucoup surpris. Il y a une tradition derrière qui doit être prise en compte, c'était un super projet avec une base très faible, donc il était destiné à s'effondrer."
Importance des supporters : "Il était clair que le document qu'ils ont signé avait très peu de valeur juridique. Cette guerre a été gagnée par les fans en Angleterre, car ici, en Espagne, personne n'a levé le petit doigt. Vous ne pouvez pas faire une révolution dans un produit aussi populaire que le football sans connaître le produit et sans connaître le client en profondeur."
Les préférences des jeunes : "Aujourd'hui, un gamin de 12 ans ne supporte plus un 0-0 plus de dix minutes. Ce projet a échoué mais il a mis en lumière qu'un changement était nécessaire. Les grandes organisations doivent s'asseoir avec les clubs pour trouver une sorte de consensus."
La mise en scène n'était pas bonne : "Vous ne pouvez pas débarquer dans El Chiringuito et vous présenter comme le sauveur du football sans avoir expliqué de manière exhaustive ce que l'on souhaite faire avec l'aide de personnes crédibles pour que le projet se réalise. Le football lui-même, qui est très puissant, a été trop sous-estimé. Il y a 4 milliards de fans qu'il faut garder heureux. Agnelli était le représentant de 200 équipes et il les a trahies… Ce n'était pas une chose très décente à faire. Certains dirigeants ont perdu toute crédibilité."