Le titre de champion d’Espagne en poche, le Real Madrid est maintenant tourné vers la demi-finale face à City. Et pour ce match encore, le onze de départ sera assez simple à deviner.
À plusieurs moments de la saison, Carlo Ancelotti a été critiqué pour sa réticence à puiser sur son banc pour reposer les joueurs les plus utilisés. Le onze de départ, à l'exception du doute entre Rodrygo et Asensio, peut être récité de mémoire : Courtois, Carvajal, Militao, Alaba, Mendy, Kroos, Casemiro, Modric ; Vinicius et Benzema. Un 10 fixe que seuls les suspensions et les blessures auront empêché de débuter cette saison.
"Je ne suis pas partisan de faire des rotations pour le plaisir. Vous devez les faire pour éviter le risque de blessure des joueurs fatigués", s’est souvent justifié le coach italien en conférence de presse. Après avoir trouvé sa vitesse de croisière après la première trêve internationale, lorsque l'équipe a enchaîné 12 victoires en 13 matchs, le rôle des remplaçants a été clairement établi.
"Ancelotti a gagné son pari"
Après le sacre en Liga ce week-end, plusieurs observateurs ont bien été forcés de reconnaitre qu’ils s’étaient trompés et que c’est bien l’Italien qui avait vu juste sur sa façon de gérer l’effectif. "Il faut reconnaître qu'Ancelotti a gagné son pari. Beaucoup pensaient que l'équipe allait s'effondrer physiquement. Ancelotti a clairement remporté ce débat. Il n'y a rien à y redire. C'est un triomphe pour Ancelotti", a par exemple déclaré Julio Pulido.
"Le sentiment au début de la saison n'était pas que le Real Madrid était favori. Mais Ancelotti est arrivé et a tout changé. Sa politique d'utiliser très peu de joueurs, dont nous pensions tous qu'elle ferait des ravages, a payé. Il y a beaucoup de mérite dans ce que le Real Madrid a fait avec si peu de joueurs. Plus tard, nous pourrons débattre si d'autres joueurs méritaient plus de minutes", a ajouté Alvaro Benito sur la Cadena SER.
Car des joueurs pénalisés par cette gestion, il y en a forcément eu. Lunin (0 minute), Vallejo (97), Ceballos (222), Isco (303), Gareth Bale (283), Luka Jovic (283) et Mariano (230). Tous ont moins de 500 minutes, un chiffre dépassé de peu par Marcelo (503) grâce à sa titularisation contre l'Espanyol et aussi Hazard (688), absent de l'équipe depuis un mois en raison de son opération de la cheville. Ancelotti a aussi laissé de côté les Canteranos Miguel Gutiérrez, absent depuis octobre après trois titularisations, et Antonio Blanco, qui n'a joué qu'une demi-heure.
Dans cette situation, les seuls remplaçants réguliers qui ont bénéficié d'une certaine continuité sont Fede Valverde (1618 minutes), première solution de rechange au milieu de terrain, le défenseur Nacho (1197), Lucas Vazquez (1565), le remplaçant de Carvajal qui a connu plusieurs pépins physiques, et le Français Eduardo Camavinga (1004), qui a alterné entre le bon et le moins bon lors de cet exercice.
Ancelotti a principalement utilisé 16 joueurs, ceux qui ont joué plus de 1000 minutes. Le seul joueur à les avoir toutes disputées est Thibaut Courtois (3060 minutes), tandis que les joueurs de champ les plus utilisés sont Militao (2785), Alaba (2644), Casemiro (2379), Vinicius (2490) et Benzema (2431), qui ont tous les cinq dépassé la barre des 2000 minutes en championnat.