L’entraineur de Liverpool, Jurgen Klopp, s’est entretenu avec les médias de l’UEFA à l’approche de la finale de Ligue des Champions à Paris.
La défaite face au Real en 2018 : "Tout d'abord, je tiens à dire que c'est une équipe de classe mondiale, un club de classe mondiale, qui sait comment gagner des matchs de football. Le cœur, en particulier le milieu de terrain, est toujours présent aujourd'hui. Beaucoup de choses sont comme avant. Mais leur défense a beaucoup changé. Devant, Cristiano n'est plus là, c'est vrai, mais Benzema est toujours présent, avec de jeunes Brésiliens désormais à ses côtés, il s'agit donc d'une équipe de premier ordre.
Bien sûr, c'est une bonne chose d'avoir joué des finales ces dernières années. Je l'ai dit après avoir remporté la finale contre Tottenham (en 2019) : dans toutes les finales que mes équipes avaient disputées auparavant, nous avons mieux joué mais nous avons perdu. Donc, nous devons apprendre à gagner des finales et nous en avons gagné quelques-unes, pas des finales de la Ligue des champions, mais quelques autres. Nous sommes plus expérimentés et c'est probablement une bonne chose."
Sur l'esprit revanchard de Liverpool : "Nous les avons affrontés, et nous avons perdu. Quel genre de réaction voudriez-vous montrer ? Ce qui est amusant, c'est que nous avons joué contre Madrid à Kiev (en 2018), nous l'avons gagné à Madrid (en 2019), mais dans un stade différent, et maintenant nous rejouons face au Real. Donc, évidemment, quand on est en finale de Ligue des champions, le Real Madrid est toujours impliqué d'une manière ou d'une autre. On a le sentiment qu'on veut se rattraper, assurément, mais ça ne peut pas être l'idée principale. Si on y va en se disant genre "Vengeance ! Revanche !" ou ce genre de choses, ça ne va pas bien se passer. Ce n'est pas notre style. Nous avons atteint cette finale d'une manière différente. Donc, nous devons jouer notre football, c'est ce que nous devons essayer de faire."
Carlo Ancelotti : "Ce n'est que récemment que j'ai vu des photos des attaquants qu'il a entraînés dans sa vie et je me suis dit : "Y a-t-il un attaquant de classe mondiale qu'il n'a pas entraîné ?", c'est fou. En plus de cela, c'est un type incroyablement gentil. Il a eu un succès incroyable et il inspire les équipes à faire des choses incroyables, alors oui, c'est un gars formidable."
Sa marque dans l’histoire de Liverpool : "Je ne sais pas ce que je veux que les gens pensent de moi. Ce que je veux faire pour le club, c'est mettre en place une structure et une culture pour le moment présent ainsi que pour après mon départ, car la bonne structure et la bonne culture ne doivent pas dépendre des gens en place ; elle doit dépendre du club. Si tout va bien, alors c'est super, vous pouvez continuer à vous en servir à l'avenir. Alors c'est tout. C'est mon but, vraiment. Ok, je n'ai le temps de réaliser cela que si nous gagnons des titres en route.
Les gens ne me demandent jamais quel genre d'héritage je veux laisser derrière moi dans un club, mais on m'a demandé une fois ce que je voulais avoir sur ma pierre tombale. Honnêtement, ça serait un truc comme, "C’était un bon gars". Ça suffirait totalement, parce que tout le reste, c'est… C'est en fait ma seule vraie préoccupation : de ne pas avoir à renverser les autres pour réussir. Ce n'est jamais arrivé jusqu'à présent, donc je ne vais pas commencer maintenant."