Marcelo s'est exprimé en conférence de presse après la cérémonie d'adieu en compagnie de Florentino Perez. Le Brésilien a retracé sa carrière à Madrid.
Le plus difficile dans les adieux : "Je ne pense pas beaucoup à l'avenir. Je vis toujours le moment présent. C'est difficile de quitter le club de ta vie après 16 années, énormément de moments de joie, de souffrances, de douleurs, de séances d'entraînements... Je donne tout pour le club. Je ne me plains pas, je le ferais à nouveau. Porter ce maillot est quelque chose de très beau. J'ai fait ce que j'avais à faire, l'histoire est déjà écrite. Je suis très content de moi-même. Ma famille est fière de moi."
Comment il expliquerait ses 16 années à son grand-père : "Tout ce que j'ai accompli, c'est en partie pour lui. Il m'emmenait à l'entraînement, il a parié sur moi et il m'a laissé libre de choisir ce que je voulais. Il m'a permis de grandir et gagner en maturité plus vite que la normale. Je suis venu à Madrid à 18 ans et je pensais que j'étais mature, mais aujourd'hui je sais qu'il n'en était rien. J'ai fait ce que j'avais à faire, je me sens très tranquille pour dire au revoir au club de ma vie."
Son entraîneur préféré : "Mes entraîneurs ont été bons, spéciaux, mes coéquipiers également. Chaque entraîneur a sa propre philosophie. Cette saison, je n'ai quasiment pas joué mais je me suis senti utile. J'ai senti le poids et la responsabilité. Je me suis pris la tête avec Ancelotti et le lendemain, on se faisait la bise et on se prenait dans les bras. Pour gagner, il faut être une équipe. Je voulais jouer plus, bien sûr, mais le plus beau est de voir mes coéquipiers et voir ces jeunes gagner tout en me sentant important, même si je n'ai pas joué la finale. J'ai appris de tous les entraîneurs."
Son moment favori à Madrid : "Aujourd'hui. Non, ce n'est pas difficile de choisir. C'est aujourd'hui. Parce que j'ai fait ce que j'avais à faire. Je m'en vais très heureux, je laisse un héritage et c'était l'objectif. Voir Vinicius, Rodrygo, Militao, Fede, Camavinga... Les voir jouer, ça n'a pas de prix. Et surtout, j'aime le fait qu'ils me voient comme la personne que je suis et non pas Marcelo, le joueur de foot."
Revenir à Madrid à l'avenir : "Je n'ai pas les mots pour exprimer ma gratitude, remercier les employés du club qui travaillent dans l'ombre. J'ai essayé, durant toutes ces années, de traiter tout le monde de la même manière. Je n'aurais aucun problème à revenir à Madrid et je n'ai même pas la sensation de partir."
Jouer contre le Real : "Je n'ai pas pensé à prendre ma retraite, je pense pouvoir continuer à jouer. Je ne pense pas que ce sera un problème pour moi de jouer contre le Real. Je suis très professionnel et très madridista. Ce club m'a tout enseigné."
Sa philosophie de vie : "Ma vie a toujours été une joie. Pas seulement depuis que je suis arrivé à Madrid, mais toute ma vie. On m'a appris à sourire à la vie. Si tu ne le fais pas, tu as un problème. Parce que quand les vrais problèmes arrivent, tu ne pourras pas sourire. Je me vois comme un exemple pour les enfants et même si nous avons tous des problèmes, il faut sourire."
Roberto Carlos vs Marcelo : "C'est difficile d'arriver dans un club aussi grand et où il y a toujours des joueurs comme Roberto Carlos à chaque position. La presse disait que son remplaçant arrivait mais ce n'est pas ce que je voulais. Je voulais écrire mon histoire, celle de Marcelo. Chacun à son style. Pour moi, il est le meilleur latéral de l'histoire, mais chacun peut avoir son avis."
Le futur du Real : "Je me sens comme un canterano après tant d'année passées à Madrid. Je sais comment on prend soin des enfants ici, comment tout le club fonctionne. Et bien entendu l'équipe première. Le futur du Real est déjà ici, mon fils aussi est à la Cantera (rires)."
Jouer à un autre poste : "Ça dépend beaucoup de ce que demande l'entraîneur. Si on me demande de jouer plus haut, de l'autre côté... Nous avons la capacité d'occuper une autre fonction. Mais ça dépend de l'entraîneur."
Le joueur qu'il aimerait voir le dépasser (en palmarès) : "Ce serait une fierté pour moi que l'on me dépasse. Benzema, Luka, Casemiro, Kroos... Je serais très content que ce soit eux."
Pourquoi il a signé au Real : "Je ne suis personne pour donner des conseils. Chacun a son propre cerveau. Pour moi, quand le Real s'est présenté, je n'ai pas douté une seule seconde. Je discute avec beaucoup de jeunes et je leur dis de profiter du moment présent parce qu'ils sont dans le meilleur club du monde. Il n'y a pas de meilleur endroit qu'ici."