Marcelo a fait le point sur sa carrière lors d'un entretien avec ESPN. Le Brésilien se confie sur ses 15 années en blanc, en insistant sur sa dernière saison et sur son lien avec la Casa Blanca.
Sa dernière saison : "Je savais que je n'étais pas titulaire et je me suis dit : que puis-je faire pour aider l'équipe ? Bien sûr, j'étais énervé parce que je ne jouais pas. Il n'y a aucun joueur qui dit qu'il est heureux d'être sur le banc. Et s'il le dit, il ment, c'est impossible. Je m'entraînais à fond parce que je me heurtais toujours à Carvajal et Lucas et je me disais que ces salauds sont à fond et qu'ils ne me passeront pas au-dessus de la tête, je vais les dribbler comme je peux. J'ai aidé mes coéquipiers en participant à l'entraînement et je me suis senti très utile. Ma façon d'être et ma joie m'ont aussi beaucoup apporté. Je me sentais aussi comme un gagnant. C'est difficile d'être capitaine et de ne pas jouer. Et de dire à son fils que l'entraîneur ne compte pas sur vous… mais cette saison a été la meilleure parce que j'ai beaucoup appris en tant qu'être humain."
Son lien avec le Real Madrid : "C'est ma maison, je suis arrivé quand j'avais 18 ans et j'ai appris toutes les valeurs de Madrid. J'ai appris de Raúl, Casillas, Ramos..... Quitter ma maison a été difficile, mais j'ai l'impression que je n'ai pas quitté le Real Madrid. Où êtes-vous né ? Vous n'avez pas quitté Buenos Aires ? (il demande au journaliste) Je n'ai pas quitté Rio de Janeiro, ça nous colle à la peau. C'est impossible de partir. Je ne suis pas à Madrid maintenant, mais je ne suis pas parti. Je me vois retourner à Madrid, pour essayer d'aider les jeunes. Je ne me vois pas y retourner sans rien faire, mais aider comme je l'ai été en arrivant à 18 ans, en faisant ma part."
Les trophées : "Je vis toujours dans le moment présent et le moment présent, c'est maintenant. Je n'ai que des mots de remerciement à l'égard de tous ceux qui m'ont entouré. Ils m'ont toujours aidé à me sentir moi-même. Le football a un rôle qui vous fait vous sentir plus que vous n'êtes. On gagne des titres à 18 ans et on peut faire des erreurs, mais il faut avoir des gens qui vous gardent les pieds sur terre."
Cristiano Ronaldo : "Quand on commence à jouer au football, on sait que ce n'est pas pour toujours. Il est clair qu'il n'a plus la vitesse qu'il avait avant, mais il peut jouer dans n'importe quelle équipe du monde. Il a toujours donné le maximum à ses équipes. Nous parlons d'un joueur qui a été 17 ans de suite dans le FIFA XI The Best…"
Les frères on rêve pas c'est bien réel ce qui va se passer.
Marcelo est libre et négocie avec Al-Nassr 😭❤️ pic.twitter.com/uwWGMPtrLv
— Gio CR7 (@ArobaseGiovanny) February 23, 2023
Les 4 Clasicos de suite en 2011 : "C'était fou. Je jouais LaLiga et je pensais que c'était la Ligue des Champions, et l'inverse (rires). C'était très étrange, vraiment. Je ne pense pas que c'était bon pour le football, parce que vous perdiez l’attrait… Les gens attendent une année entière pour voir un match Real-Barça et ça s'était perdu. Le Real-Barça dont je me souviens le plus est la finale à Valence. Nous parlons du meilleur Barça de l'histoire et nous n'étions pas au point où nous pouvions rivaliser à notre meilleur niveau. C'est quand Zidane est arrivé et que nous avons failli revenir en LaLiga que nous nous sommes dit que nous étions prêts à nous battre contre n'importe quelle équipe. Et Luka et Sergio avaient dit que nous pouvions gagner trois ou quatre Ligue des Champions d'affilée..."
Les joueurs qui l'ont le plus impressionné : "J'ai eu la chance de jouer au Real et j'ai vu les meilleurs. A chaque entraînement, je me disais 'comment il a fait ça !!!'. Ceux qui m'ont le plus surpris sont ces trois-là : Toni Kroos, Rodrygo et Modric. Kroos, parce que je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, on dirait qu’il est dans son petit monde et il fait des contrôles dans le dos incroyables. Il arrive à dribbler en contrôlant les joueurs qui viennent derrière lui, je n'avais jamais vu ça avant. L'autre est Rodrygo, le joueur typique qui est né avec des dons naturels, il dribble avec son corps... C'est le faux joueur lent, car il est très rapide avec le ballon. Et le dernier c'est Luka Modric, il n'y a pas de mots. Vous ne pouvez pas imaginer ce que Luka peut faire avec le ballon. Un jour, nous étions sur le banc avec Rodrygo, Lucas Vazquez et moi-même et Luka arrive depuis le milieu et vient récupérer la balle, au point de corner, encerclé..... Il dribblait sans toucher le ballon et celui qui le marquait ne savait même plus où il était !"
Ses meilleurs entraîneurs : "Les meilleurs discours, ceux de Mourinho, un entraîneur qui s'est spécialisé pour entrer dans votre tête. Il m'a appris à être agressif, à me battre. En ce qui concerne la gestion du groupe, je resterai avec Zizou, car il fut un temps où Kiko Casilla jouait 25 matchs et où Keylor Navas riait sur le banc. Il rendait tout le monde heureux. De Carlo, je garde sa façon d’être calme. On mettait un but et nous étions toujours calmes. C'était bien pour moi de l'avoir maintenant, dans la situation dans laquelle j'étais. J’étais le capitaine de l'équipe, mais il préférait que quelqu'un d'autre joue, et c'est normal, et il m'a aidé pour cela."
Les remontadas : "Le Real Madrid vous apprend cela. Ma première année était celle de la Liga des remontadas (2006-07) et il n'y avait pas de meilleure école que celle-là. Vinicius, Rodrygo et Fede le savaient et ils m'ont interrogé sur ces matchs, ils le savaient déjà. Et puis tu vas au Bernabéu et... Lors de la dernière Ligue des Champions, nous étions persuadés que Karim allait marquer à tout moment, ou que Luka allait nous tirer un corner..."