Le latéral du Real, Dani Carvajal, a dressé le bilan de sa longue et fructueuse carrière lors d'un entretien Ok Mobility.
Ses débuts dans le football : "À l'âge de 10 ans, j'ai été recruté par le Real Madrid. J'ai passé trois saisons dans l'équipe où je suis né, à Leganés. Ensuite, le Real m'a signé et, catégorie par catégorie, j'ai progressé, je me suis fait beaucoup d'amis, j'ai partagé des expériences uniques, et c'est comme ça que j'ai commencé. J'ai toujours été dévoué au football."
Son problème de blessures : "J'ai eu un an et demi de blessures et de rechutes. Je pense que c'est la pire chose pour un athlète. Ne pas pouvoir s'entraîner correctement. S'entraîner et jouer avec des douleurs, être inquiet. Que votre tête pense à ne pas se blesser au lieu de profiter. Vous êtes dans cette mer de doutes, j'avance, je recule… Je ne sais pas si je suis sur la bonne voie, si je vais rechuter. Mentalement, c'est assez compliqué. Ça a duré un an ou un an et quelques. J'ai commencé à me fermer des portes. La question des intolérances, la façon dont je m'entraîne, la façon dont je me repose. J’ai aussi travaillé avec un psychologue et un kinésithérapeute. En mettant en place un bon ensemble de mesures, j'ai retrouvé une continuité et je suis revenu à mon niveau."
Ses succès avec Madrid : "Je regarde en arrière et je me souviens qu'être dans l'équipe première du Real Madrid était déjà un rêve pour moi. Eh bien, imaginez, avoir gagné cinq Ligues des champions, être dans l'une des époques dorées du club, c'est fantastique. Et je pense qu'avec le temps, je lui donnerai encore plus de valeur. Je ne réalise pas encore tout ce que j'accomplis."
Les nouvelles générations : "Les nouvelles générations, c'est différent. Ce n'est pas la même chose qu'à l'époque où j'étais jeune. Ils ont beaucoup plus confiance en eux. Nous, les vétérans, sommes aussi plus proches d'eux. A l'époque où je montais, c'est vrai que je voyais Iker et Cristiano comme des êtres inaccessibles, tu mourrais de honte à l’idée de leur dire bonjour. Maintenant, on est beaucoup plus proche. Et puis, c'est compliqué pour les jeunes. A cause de la société actuelle, entre les réseaux sociaux, le fait de vouloir être footballeur à 15 ou 16 ans, il y en a beaucoup qui se perdent."
Conseils aux jeunes : "Dans le monde du sport, il faut vivre avec les erreurs. Je leur conseille surtout de travailler dur. Je leur conseille de se concentrer sur ce qu'est le football, jusqu'à l'âge de 15 ans, de se concentrer uniquement sur le plaisir du football, de ne pas penser à autre chose. Une fois que l'on atteint la catégorie d'âge semi-professionnelle et que l'on peut franchir le pas, il faut travailler. Quand le train passe, il faut le prendre et ne pas le laisser passer. En fin de compte, on ne sait jamais si on aura une seconde chance."
La Super League : "Florentino, de par son expérience dans les affaires, fait des calculs, des études avec son équipe. Il voit qu'il va y avoir des moments difficiles. Il y a moins de spectateurs, les droits de télévision vont baisser, tout augmente. Les gens veulent des matchs de haut niveau comme au tennis, au basket ou au SuperBowl..."