Kylian Mbappé a accordé une grande interview au magazine France Football. Il y parle notamment de ses ambitions et du Ballon d’Or. Extraits.
Ce qui le rend fier : "Pas mal de choses me rendent fier. D'abord, avoir continué à gagner des titres (Ligue 1), c'est la chose pour laquelle on joue. Peu importe le titre, c'est ce qu'il y a de plus dur, c'est pour ça que tous les joueurs se battent. Et, bien sûr, je suis ravi d'avoir conservé mes standards personnels, avec une saison à une cinquantaine de buts. Il y a Haaland qui est là (le Norvégien a terminé avec 56 buts). Je sais que je peux battre le record de Just Fontaine sur une saison, qui est à 53. Je suis à 52 (c'était avant ses deux buts contre Gibraltar et la Grèce,) et donc, voilà, je peux rester dans l'histoire du pays, ce n'est pas à négliger non plus."
Gagner le Ballon d’Or : "Le Ballon d'Or avec les anciennes règles, je vous aurais dit non. Mais, avec les nouvelles, c'est la performance du joueur qui prime. On te demande d'élire le joueur le plus impressionnant, qui a le plus impacté, qui a été le plus décisif, qui a le plus brûlé la rétine. J'ai deux, trois choses dans mon bagage. On verra, mais je pense que je suis toujours un candidat, ça, c'est la vérité."
Si les gens banalisent ses performances : "Oui mais, en même temps, je ne leur en veux pas. En France, on m'a vu grandir, on me voit tout le temps, au PSG tous les week-ends ou en sélection. Et ça fait des années que je marque beaucoup. Donc, pour les gens, ça devient normal. Je ne me suis jamais plaint que mes performances soient banalisées. Je suis jeune et j'ai eu la chance d'être observateur, il n'y a pas si longtemps que ça, avant d'être acteur. Et moi-même, je banalisais ce que faisait Messi, ce que faisait Cristiano Ronaldo, ce que faisaient les grands joueurs. On est dans une société de consommation, où prime le "c'est bien, mais fais encore". Et le fait que je sois juste à côté, à Paris... Je pense que jouer au Paris-SG, ça n'aide pas beaucoup car c'est une équipe clivante, un club clivant. Donc, bien sûr que ça attire les mauvaises langues mais ça ne me gêne pas car je sais ce que je fais et comment je le fais."
Ce qu'il manque au PSG pour gagner la Ligue des Champions : "Je ne sais pas ce qu'il manque au PSG, ce n'est pas trop une question pour moi. On a fait ce qu'on pouvait, point. Il faut parler aux gens qui font l'équipe, qui organisent l'effectif, qui construisent ce club. Moi, j'essaie juste de faire mon boulot du mieux possible. J'ai mis une quarantaine de buts en club (41), une dizaine en sélection (13). J'ai été meilleur joueur, meilleur buteur pour la cinquième année de suite en Ligue 1. En Ligue des champions, malheureusement, je me suis blessé avant le match aller et, au retour, on a été impuissants. Mais, en phase de poules, il me semble que j'ai été le joueur le plus décisif. Je pouvais faire mieux par rapport à mes standards. Mais pas faire de magie non plus. Même les autres joueurs ont tout donné. Parfois, dans le football, tu es confronté à ce qu'on appelle un plafond de verre. C'est pour ça que ce n'est pas trop une question pour moi mais plus pour au-dessus."
La saison prochaine pourrait être la bonne ? "C'est très simple, je suis un compétiteur, quand je joue, c'est pour gagner. Et peu importe avec qui tu vas me faire jouer, peu importe mon maillot, peu importe l'endroit, peu importe l'année, je ne serai jamais rassasié de gagner, encore plus un trophée que je n'ai pas remporté comme la Ligue des champions. Je vais aller en vacances, faire un reset, retrouver de l'énergie et je reviendrai avec la faim que tout le monde connaît."