Dans une interview accordée à Il Messaggero, Carlo Ancelotti évoque la fonction d’entraîneur et d’autres sujets.
La défaite à Getafe : "Nous avons perdu pour différentes raisons : les cas de Covid, quelques pépins, le retour sur le terrain après dix jours de repos. L'équipe est solide. Nous avons un bon mélange d'expérience et de jeunesse. Nous avions gagné dix matchs d'affilée et cela nous avait donné un élan important, puis est arrivé Getafe. En résumé, nous étions toujours en vacances."
Real Madrid : "C’est Le club avec des lettres majuscules. Il y a Real et puis il y a le reste."
AC Milan : "Sur le plan personnel, pour ce qu'il a représenté dans mon histoire, Milan est aussi LE Club."
Entraîner la Roma : "Une seule fois, il y a eu une demi-chance, une conversation avec Franco Baldini. C'était il y a longtemps. C'est dommage, j'aurais aimé être l'entraîneur de Francesco Totti."
Mourinho : "C’est un grand personnage, un grand entraîneur et un homme direct. J'aime bien Mou. La Roma est entre de bonnes mains."
Sarri à la Lazio : "Un excellent choix. Il est la bonne personne pour lancer un nouveau projet après les années de Simone Inzaghi."
L'Inter d'Inzaghi : "L’Inter est favori pour un regagner le championnat et est qualifié pour la phase à élimination directe de la Ligue des champions : Simone est bon. Les départs de Lukaku et Hakimi ont été surmontés sans problème."
Nouvelle génération d'entraîneurs : "Les jeunes sont bons et, en regardant au-delà des frontières de la Serie A, ils représentent bien la vieille garde : moi, Mourinho, Sarri, Klopp. Nous devons être à jour pour relever le défi des nouveaux."
La figure de l'entraîneur : "En 1995, lorsque j'ai commencé cette carrière, les listes étaient composées de seize ou dix-huit joueurs et le staff se composait de quelques assistants. Aujourd'hui, vous avez vingt-six joueurs à votre disposition et des staff de dix personnes. La gestion des joueurs est la partie la plus délicate. Les statistiques et la technologie ne sont pas un problème, bien au contraire. C’est intéressant d'analyser la formation des équipes. Ça contribue à l'évolution du football. Il y a quelques années encore, il était impensable de construire à partir de rien. Maintenant, vous jouez avec onze joueurs, mais je pense que lorsque le gardien de but touche le ballon plus souvent qu'un milieu de terrain, quelque chose ne va pas."
Guardiola, le meilleur de l'histoire ? "Pep est l'un des meilleurs. Il n'est pas facile d'établir des classements précis dans notre profession. La grandeur d'un entraîneur est presque toujours mesurée par ses succès, mais ce n'est pas le seul paramètre. Vous devez également tenir compte des idées, des innovations, des équipements disponibles, des structures des clubs. Guardiola laissera sans aucun doute une trace profonde dans l'histoire du football."
Klopp : "J’aime Klopp parce qu'il est comme Mourinho : direct et intelligent. Au cours de ces deux années de pandémie, Jürgen a délivré plusieurs messages positifs."
La pandémie et un message pour les anti-vax : "La pandémie n'est pas encore terminée, mais les vaccins et les nouveaux médicaments qui se profilent à l'horizon vont nous aider à gagner cette guerre. Nous devons nous appuyer sur la science et sur ceux qui ont plus d'expérience que nous, c'est-à-dire les personnes qui ont étudié et qui ont une longue carrière professionnelle."
Quel bien le virus peut-il nous apporter ? "La redécouverte des relations humaines. Face à la souffrance, à la peur et aux images de cercueils transportés dans des camions militaires, on ne peut s'empêcher de réfléchir à notre système de valeurs."