Emilio Contreras, dans sa chronique du jour pour Marca, se montre particulièrement virulent à l’égard de l’ensemble du club. Personne n’est épargné, à juste titre.
Le journaliste ne manque pas de souligner que le Bernabéu se vide face au jeu ennuyeux de l’équipe. De plus, l'effectif donne l’impression d’être passablement gavé de ses succès passés, d’où une certaine lassitude. Zidane et Cristiano ont laissé un vide. C’est évident, c’était attendu. Ce qui l’était moins, c’est le manque de réaction des dirigeants l’été dernier, face à une situation dont l’issue paraissait pourtant courue d'avance.
Après trois Ligue des Champions remportées, l’affaiblissement mental de l’équipe semble somme toute logique. C’est un réflexe humain. L’équipe dirigeante avait probablement misé sur le fait que les joueurs ayant eu moins de protagonisme les saisons passées prendraient du galon, et le relai. Il n'en fut rien. Le vide que Cristiano a laissé derrière lui en terme de leadership – et non pas seulement sur le plan comptable - est abyssal. Lorsqu’il était là, la hiérarchie était clairement établie, même si cela avait pour conséquence de laisser certains joueurs sur le carreau. Zidane, lui, avait senti le coup venir.
Un entraineur de renom...
A l’heure actuelle, on sent les joueurs perdus, et incapables de réagir dans la difficulté. Le navire a, pour commencer, besoin d’un capitaine fort. Dans son édito, Contreras ne se satisfait pas de l’engagement de jeunes promesses, même s’il est vrai qu’à long terme cette stratégie pourrait s’avérer payante. Mais il pense surtout qu’en premier lieu, le Real Madrid a besoin d’un entraîneur de haut standing, avec une grosse personnalité, permettant d'enclencher la révolution dont le Real Madrid a tant besoin. Pochettino, Klopp ou Allegri paraissent les mieux indiqués pour mener à bien cette tâche. Le premier, des Spurs, est d'ailleurs suivi de très près par le Real depuis un bon moment. Solari devrait assurer l'intérim jusqu'en fin de saison, et céder sa place. Mais à qui ?
Et de grosses recrues !
Cependant, la venue d'un entraîneur ne peut être l'unique remède aux maux des Merengues. L’équipe a cruellement besoin de joueurs confirmés, de top joueurs, qui viennent relever le niveau global d’une équipe s'étant sensiblement affaiblie ces dernières années. Modric, Ramos et Benzema ont tout de même plus de 30 ans... L’équipe a urgemment besoin de sang neuf, tant pour son onze titulaire que pour son banc. Les jeunes recrues sud-américaines, dont Perez est tant friand, ne suffiront pas. Les Hazard, Eriksen, Icardi, c'est tout de même mieux.
Voilà pourquoi les Madridistas réclament à corps et à cri des motifs d’espoirs. Le nouveau stade ne doit pas être un prétexte. Florentino Perez connait assez bien ce club pour s'en rendre compte, et devrait forcément finir par s'agiter sur le marché de transferts. Les récents succès du Real en Europe ont certes apporté beaucoup de joies aux supporters, mais auront paradoxalement freiné les ambitions du club, qui ne voyait pas la nécessité de recruter pour le court terme. Sauf qu'au Real, on est pressé, très pressé, les supporters madridistas les premiers. Les succès d'hier s'estompent vite, et le moment est venu d'agir.