Le défenseur du Real Madrid Dani Carvajal a donné une interview dans le cadre d'un acte promotionnel pour le jeu vidéo Call of Duty WWII.
Comment vous sentiez-vous après le Clasico ?
"C'est compliqué. Un match de cette importance te laisse toujours beaucoup de choses en tête. C'était dur de dormir. Vous revoyez chaque action dans votre esprit. Mais le lendemain, le soleil est revenu. Nous sommes des sportifs et nous devons nous relever. C'était une défaite difficile, mais nous sommes le Real Madrid. Nous avons réalisé une année fantastique et il reste encore six mois à jouer cette saison. Je suis convaincu que nous allons nous battre sur tous les plans."
Une année 2017 historique avec cinq titres, mais qui se termine étrangement...
"C'était l'occasion de mettre la touche finale à une année fantastique. Maintenant, nous devons profiter de ces vacances pour nous déconnecter autant que possible. Puis aborder janvier et ce qui reste comme un grand défi."
Après le Clasico, on a beaucoup parlé de la présence dans le onze de Kovacic au lieu d'Isco...
"Mateo a préféré couvrir le passage que couper l'avancée de Rakitic. Ce sont des décisions que vous prenez en un instant. Si Rakitic avait été couvert et qu'il avait fait la passe à Messi, ça serait revenu au même. Vous ne pouvez jamais savoir ce qu'une décision va entrainer. Je ne pense pas que Mateo l'ait mal joué. De plus, je pense qu'il a fait un bon match."
Zidane insiste sur le fait que la Liga n'est pas perdue malgré 14 points de retard. Est-ce vraiment le sentiment qui règne dans le vestiaire ?
"Oui, oui ... Ni nous n'avons perdu la Liga, ni le Barça ne l'a gagnée. Il y a énormément de points de différence, mais nous allons essayer de remporter les matchs restants et voir s'il est possible de soulever le trophée. Aucune Liga n'est gagnée ou perdue en décembre."
Comment expliquez-vous la différence entre ce Madrid si fort en août en Supercoupe et celui qui perd 3-0 au Bernabéu ?
"C'est une question à laquelle il est très difficile de répondre. Les matchs se décident sur des détails. Mon expulsion a énormément marqué l'évolution de ce Clasico concrètement. Nous avons fait une bonne première mi-temps, avec un bon pressing. Nous avons mis Barcelone mal à l'aise. Mais certains détails ont décidé du dénouement. Parmi eux, mon expulsion, qui était un acte réflexe que parfois vous faites en désespoir de cause pour éviter le but. En été, nous venions de faire de bons matchs et les buts sont arrivés rapidement. C'est le football et celui qui en a fait sait que parfois la médaille a un revers..."
Il y a ceux qui expliquent les problèmes de Madrid par les départs de joueurs comme Morata, James et Pepe et la différence avec les remplaçants qui sont arrivés...
"Il y a eu des changements dans l'effectif c'est vrai, et avec le temps on verra si ça a été pour le meilleur ou pour le pire. Mais nous avons une équipe jeune qui a beaucoup de qualité. Nous sommes l'une des meilleures équipes du monde, sans aucun doute."
Dans cette situation critique en Liga, échouer en Champions League contre le PSG serait une catastrophe ? L'équipe jouera-t-elle sa saison en février ?
"Je ne pense pas que ce soit comme ça. L'affrontement face au PSG va être très difficile, ils ont de très bons joueurs, mais nous allons montrer de quoi nous sommes capables. Vous ne pouvez pas penser que si vous échouez, ça sera une catastrophe. Nous devrons faire tout notre possible et que nous perdions ou pas, nous pourrons quitter le terrain la tête haute."
Vous êtes suspendu pour le match aller par l'UEFA pour avoir, selon eux, forcé un carton jaune. Est-ce vrai ?
"Cette décision est totalement injuste, je pense comme Zidane. À aucun moment, je n'ai eu l'intention de perdre du temps, mais l'arbitre l'a interprété de cette façon, m'a réprimandé et l'a inscrit dans le compte rendu du match. J'espère que l'appel qui a été lancé fonctionnera parce que c'est une sanction injuste."
Le 30 septembre dernier, il vous a été diagnostiqué une péricardite qui vous a obligé à cesser de jouer pendant 49 jours...
"La péricardite est complètement oubliée. La peur est passée. C'était un mois entier sans rien faire et ensuite une mini pré-saison de deux à trois semaines. Maintenant, entre les suspensions en Champions et le rouge du Clasico, je ne suis pas en mesure d'avoir la continuité et le temps de jeu que j'aimerais. J'espère que ça sera le cas en janvier et qu'à partir de là je réussirai à atteindre mon niveau de jeu maximum."
Avez-vous eu peur de devoir arrêter le football prématurément ?
"Dans cette situation, beaucoup de choses vous passent par la tête, vous pensez au pire... J'ai essayé de ne pas être négatif, mais c'est vrai que ça vous rend un peu pessimiste. Les médecins m'ont enlevé toutes ces craintes, car ils m'ont assuré que les possibilités que cela arrive étaient infimes. Avec le soutien de mes coéquipiers, de ma famille et de ma femme, j'ai fait face et désormais je me sens bien."
Dans quel état d'esprit l'équipe aborde-t-elle cette deuxième partie de saison ?
"Nous devons montrer avec de bons matchs et des victoires que ce Real Madrid a encore beaucoup à dire. Ce sont des cycles. Il y a eu certains matchs l'année dernière que nous ne méritions pas de gagner et que nous avons gagné. Maintenant c'est pour nous que le football est injuste. Nous sommes les champions d'Europe et du Monde en titre et nous avons encore beaucoup à dire. Nous allons tout donner pour que les gens soient heureux et puissent voir que nous sommes une bonne équipe."
La conclusion serait donc que ce Madrid n'est pas mort ?
"Totalement... C'est exactement ça."