Dani Carvajal a accordé un long entretien au journal MARCA ce mardi. Le défenseur espagnol a évoqué la saison du Real, le retour de Zidane ainsi que son avenir personnel.
MARCA : Tu penses que l'équipe a besoin de nouvelles
têtes ?
Carvajal : Ça, c'est le Mister avec le président
qui doit étudier la question et ce dont l'équipe a besoin, et à
quels postes des joueurs que nous ne possédons pas peuvent venir
nous renforcer.
Après le licenciement de Lopetegui, tu as dit que c'est
le meilleur entraîneur que tu as eu. Pourquoi ?
J'essaye toujours de retenir les bonnes choses de tous les
entraîneurs, le meilleur de chacun. Mais il est vrai que Julen est
celui qui m'a le plus impressionné depuis toujours, depuis que l'on
s'est connus en U18. C'est un entraîneur qui vit le football d'une
manière proche de la mienne, avec beaucoup d'énergie, de passion...
La connexion était parfaite avec lui, dans la façon de voir le
football, d'attaquer et de défendre...Mais c'est une question
d'affinité.
Que lui a-t-il manqué durant ces quelques mois
?
Bien que cela semble un peu bizarre, il nous a manqué un peu de
chance. Il y a eu des matchs que nous méritions de gagner par deux
ou trois buts d'écart et nous les avons perdus. Le ballon ne
voulait pas entrer et à Madrid, ce sont les résultats qui
comptent.
Ensuite Solari est arrivé. Tu penses qu'il s'est trompé
en écartant des joueurs importants ?
Ce sont des décisions que l'entraîneur prend. Je ne pense qu'il ait
fait cela pour "emmerder" quelqu'un. Il a essayé de faire ce en
quoi il croyait, ce qui était le mieux pour l'équipe. En tant que
joueurs, nous devons le respecter car il était notre chef.
Tu craignais un retour de Mourinho ?
Non [rires]. Il y avait plusieurs candidats à la table à partir du
moment où on a senti que Solari ne continuerait pas. Si Mourinho
était venu, soit, il aurait fallu se mettre au boulot et se battre
ensemble pour atteindre les objectifs. Il n'y avait aucune raison
de craindre qui que ce soit.
Mais Zidane est revenu. C'est la meilleure chose qui
pouvait arriver ?
C'était, à ce moment précis, la meilleure chose qui pouvait nous
arriver. Que l'entraîneur reprenne à nouveau l'équipe, dans cette
situation il y a trois semaines, c'est une valeur très très
importante. Tout en sachant que l'équipe ne joue plus pareil, que
la confiance des joueurs est au plus bas... c'est très courageux de
reprendre l'équipe maintenant. Zidane nous connaît parfaitement, il
sait comment fonctionne le club donc oui, je crois que c'est le
choix le plus approprié.
Cette saison, le vestiaire a vécu des situations qu'il
n'avait jamais connues auparavant ?
Oui, n'avoir aucun titre en tête depuis le mois de mars. C'est une
situation que nous ne vivons pas habituellement, mais dans le
vestiaire, le groupe est sain. Quand tu ne gagnes pas, les sourires
ne sont pas les mêmes mais c'est quelque chose de logique.
Il y a eu des fissures dans le vestiaire ou le groupe
est toujours unis ?
Le groupe est toujours unis, nous sommes tous conscients que nous
devons aller de l'avant. Nous avons envie de terminer la saison,
gagner les matchs restants, se vider la tête et revenir en force la
saison prochaine.
Tu es maintenant un poids lourd du vestiaire. Est-ce que
tu prends plus de responsabilité ?
C'est ma sixième saison, les années passent même si cela ne paraît
pas... Oui, nous qui sommes là depuis le plus longtemps, nous
devons accueillir les nouveaux, montrer ce que représentent cet
écusson et ce maillot... et surtout sur le terrain.
En tant madridista, tu comprends que le Bernabeu a perdu
autant de fans ces derniers mois ?
C'est compréhensible, si tu ne génères pas d'enthousiasme et qu'il
n'y a rien dans le jeu... Nous les respections, ce sont des
décisions de chaque socio mais le madridista que je suis irait à
Bernabeu car j'aime voir du football, j'aimerais voir les joueurs
du Real Madrid. Je les soutiendrais pour qu'ils donnent tout sur le
terrain.
Quel Madrid tu imagines en 2020 ?
Un Real qui gagne, avec de l'envie, désireux de manger le monde et
en course pour tout gagner au mois d'avril.
Que t'inspires le nouveau stade ?
Ça va être un bijou, j'espère que je pourrais jouer dedans. Ce sera
une rénovation futuriste et un stade unique
Tu t'y vois jouer dedans ? C'est dans 4
ans...
J'espère que oui. J'ai 27 ans... et je pense que je pourrais y
être.
Tu te vois faire toute ta carrière à Madrid
?
Oui, vraiment. Si le club le veut, je prendrai ma retraite en
blanc. Oui, j'ai dit dans certaines interviews que j'aimerais jouer
en Premier League, c'est quelque chose qui m'attire, mais si on me
laisse l'opportunité de terminer ma carrière ici, je n'hésiterai
pas.
Tu as eu des offres ou des tentations ? Tu les as
écoutées ?
Non, je n'ai écouté aucune offre parce que je n'ai jamais pensé à
partir. Le club s'est toujours bien comporté avec moi en matière de
revalorisation et de renouvellement de contrat... alors non.
As-tu déjà pensé à ce que tu feras après ta carrière
?
Il est encore tôt pour y penser, mais c'est la
question à un million. C'est difficile d'imaginer te lever chaque
matin et de ne pas aller à l'entraînement. J'aimerais être
entraîneur et être lié au monde du football mais je ne veux pas me
poser cette question pour le moment car elle m'empêche de
dormir.