Le président de l'UEFA a évoqué sa relation actuelle avec Florentino Pérez et Al-Khelaïfi. Il s'est une nouvelle fois attaqué à la Super League et a défendu la nouvelle version de la Ligue des champions.
Le président de l'UEFA, Aleksander Ceferin, s'est une nouvelle fois adressé aux médias, quelques jours avant que la Cour de justice du Luxembourg ne se prononce sur le dossier brûlant de la Super League…
Ceferin a commencé par évoquer la manière dont il abordera sa comparution devant la Cour : "Ce que je vais dire au Tribunal ? Que l'UEFA n'a pas de monopole. Chacun est libre d'en faire partie ou non. Vous pouvez participer à nos compétitions ou organiser la vôtre. Mais alors, il serait logique qu'il ne joue pas dans le nôtre, n'est-ce pas ? Quelle que soit la décision de la Cour, rien ne changera : la Super League est morte car personne ne veut y participer. Je ne vois que trois personnes en colère contre tout le monde, qui traînent tout le monde en justice."
"La décision prise sera très importante sur le plan symbolique. Mais l'Union européenne défend le modèle européen, qui est à l'origine du succès du football. Nous avons le soutien de 20 pays. La discipline indépendante de l'UEFA va tout évaluer", a-t-il ajouté.
Ses "non-relations" avec les présidents
Lors de son interview, le directeur général de l'UEFA a évoqué sa relation avec les présidents de deux des clubs à l'origine du projet qu’il combat, Agnelli et Florentino : "Je n'ai aucune relation avec Agnelli. J’ai vu Florentino Perez, j'ai respecté le protocole (les deux hommes se sont côtoyés lors de la finale de la Ligue des Champions remportée par le Real Madrid). "L’UEFA n'est pas ma propriété. Lors de la finale à Paris, nous étions côte à côte. Nous nous sommes félicités mutuellement, mais c'est tout", a reconnu, un brin amer, le dirigeant de la haute instance européenne.
Il a également été interrogé sur ses liens avec Al-Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain : "Mes bonnes relations ne sont pas avec le PSG, mais avec le président de l'ECA (Al-Khelaïfi lui-même). Il est l'un de ceux qui ont compris et défendu le modèle européen, contrairement à d'autres présidents européens".
"Si vous jouez moins, vous encaissez moins"
Enfin, Ceferin a pris la défense du nouveau format de la Ligue des Champions, se montrant particulièrement critique à l'égard de ceux qui se sont plaint de l'accumulation de matchs, comme Klopp et Guardiola, entre autres.
"Tout le monde veut plus de matchs, personne ne renonce à rien. Les clubs ont réclamé dix matchs en phase de groupe de la Ligue des champions, il y en aura huit, le bon nombre. Faire des championnats à 18 équipes serait plus utile, mais les présidents ne sont pas d’accord avec ça. Ils devraient comprendre que deux coupes nationales (en Angleterre, la FA Cup et la League Cup) sont de trop. Il est facile de toujours attaquer l'UEFA et la FIFA, mais le discours est simple : si vous jouez moins, vous encaissez moins. Ceux qui devraient se plaindre sont les ouvriers d'usine qui sont payés 1000 euros par mois", a ajouté le président de l’UEFA pour justifier son nouveau format. Difficile de faire plus démagogique...
🚨 Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin répond sèchement à Guardiola et Klopp !
— TEAM Serie A FR (@teamseriea1) June 25, 2022
🎙️AC :"Klopp et Guardiola se plaignent de trop jouer ? Si tu joues moins, les salaires se réduisent. Ceux qui pourraient se plaindre sont les ouvriers qui travaillent à l'usine pour 1000€/mois" pic.twitter.com/qsVoaY6W8F