Danilo, joueur de la Juventus passé par le Real Madrid de 2015 à 2017, a accordé une longue interview au média Marca. Extraits choisis.
Qu'est-ce que ça fait de partager un vestiaire avec le meilleur buteur (768 buts) de l'histoire du football ?
J'ai joué aux côtés de Cristiano Ronaldo pendant deux ans à Madrid et maintenant à la Juventus. Beaucoup de gens le suivent de loin et moi j'ai l'honneur de faire partie de son histoire. Le voir travailler tous les jours, marquer des buts, son ambition de gagner... c'est incroyable.
Où sont les limites de Cristiano Ronaldo ?
Il se les fixe lui-même. Tant qu'il continuera à être motivé, je ne vois aucune limite pour lui. Il peut continuer aussi longtemps qu'il le souhaite. Physiquement, il est incroyable. Il a 36 ans et il joue tous les matchs. Il ne se repose pas et il ne veut pas se reposer. C'est un footballeur différent des autres.
Il a eu des entraîneurs comme Guardiola, Zidane, Lopetegui, Sarri, Benítez... Lequel préfère-t-il ?
Pfiou, compliqué ! Lopetegui a joué un rôle fondamental à Porto. Il a été l'un des premiers entraîneurs à me faire comprendre le football tel que je le conçois aujourd'hui, en termes d'occupation de l'espace. Ils étaient tous importants et m'ont tous rendu meilleur. Je ne peux pas dire qu'il y en a un meilleur que les autres. Il se peut que vous aimiez le style de l'un d'entre eux, comme Guardiola, mais j'ai eu de bons entraîneurs. Zidane est différent, plus direct, mais nous avons gagné des choses incroyables et nous avions eu une excellente relation.
Vous avez joué 56 matches pour le Real Madrid, marqué neuf buts, délivré neuf passes décisives et remporté 4 titres. Quel est votre bilan ?
Le Real Madrid a été un moment très spécial dans ma vie. À l'époque où j'ai signé, j'aurais pu aller dans n'importe quel club du monde. J'étais dans un très bon moment et presque toutes les équipes de pointe cherchaient un arrière droit. J'avais le choix, mais quand ils m'ont parlé de Madrid, je n'y ai pas pensé. C'est une équipe spéciale, différente des autres. J'y ai appris à jouer avec la plus grande pression.
En 2016-17, vous avez fait le doublé (Liga et LiDC) en changeant radicalement de onze d'un match à l'autre. Comment vous en souvenez-vous ?
J'en parle encore souvent avec Álvaro [Morata]. Le plan B, comme nous l'avions appelé, était incroyable. Nous avions des joueurs comme James Rodríguez, Kovacic... qui seraient des titulaires dans n'importe quelle équipe. Nous avons gagné beaucoup de matchs comme ça. Gagner le doublé a été une vitrine très importante pour nous, c'est sûr, et pour le Real Madrid.
Comment voyez-vous votre ex-équipe à distance ?
Beaucoup de gens disent que Madrid n'est pas présente, mais ils gagnent toujours quelque chose ou atteignent la finale. Ils ont de grands joueurs et c'est une équipe très forte, habituée à jouer les grands matchs. Ils se battront pour la Liga jusqu'à la fin.
Parlons de deux de vos compatriotes et amis. Qu'en est-il de la bonne forme de Casemiro et des critiques que Marcelo a reçues ?
Il est impossible de parler du Real Madrid et de ne pas parler de Marcelo. C'est tout dire. C'est l'un des plus grands joueurs de l'histoire du club. Il est là depuis de nombreuses années et a tant donné... Tous les joueurs passent par des moments où ils ne sont pas à leur meilleur, c'est normal. Quant à Casemiro, voir tout ce qu'il représente en ce moment me rend fier. Il a toujours été mon ami. On parle beaucoup de football, de systèmes, de plans de jeu. J'espère qu'il continuera pendant de nombreuses années et qu'il pourra devenir une légende.
Et pensez-vous que Zidane va continuer au Real pendant de nombreuses années encore ?
Zidane peut rester aussi longtemps qu'il le souhaite au Real Madrid. Les résultats et tout ce qu'il a gagné parlent d'eux-mêmes. Les gens ne vont pas lui demander de partir. Il fait un travail incroyable et les joueurs le respectent beaucoup.