Au-delà de la déception d'avoir perdu le Clasico, la pire nouvelle que les Madrilènes retiendront de leur tournée aux USA est la blessure du jeune Arda Güler.
Le joueur turc a ressenti une gêne à la jambe droite avant le premier match contre Milan et a traîné la douleur les jours suivants, ce qui l'a empêché de faire ses débuts. Vendredi dernier, il a ressenti une augmentation de la gêne et le staff a pris des mesures : ils l'ont renvoyé à Madrid et ont publié un communiqué faisant état d'une "lésion du ménisque interne de la jambe droite".
Le club préfère ne pas donner de date de retour potentielle, mais tout le monde s'accorde à dire qu'un traitement conservateur est préférable à une intervention chirurgicale, une théorie que partage le Dr José González, médecin spécialiste de AS : "Pour un joueur de 18 ans, le traitement conservateur est toujours le meilleur. Il faut maintenant se reposer pendant 15 ou 20 jours, puis, si possible, appliquer un traitement au PRP (plasma riche en plaquettes) et commencer à travailler calmement, sans forcer ni exposer le genou à des flexions ou à des chocs. Et voir comment il évolue".
Le temps d’absence inquiète les supporters, mais le Dr González préfère être prudent : "Avec un traitement conservateur, la norme serait d'attendre jusqu'à deux mois pour voir si le problème se résorbe. Si ce n'est pas le cas, c'est à ce moment-là qu'il faudra envisager une intervention chirurgicale. Et dans le cas d'une intervention chirurgicale, il y a deux scénarios : si l'on retire les parties endommagées et que l'on laisse le ménisque en bon état, l'absence est estimée entre un mois et demi et deux mois. Si, en revanche, on décide de suturer le ménisque, l'absence est prolongée jusqu'à trois ou quatre mois. Mais cela dépend de chaque joueur, j'ai vu des joueurs opérés du ménisque qui jouaient 20 jours plus tard".
Si l’opération a lieu, deux cas de figure seront possibles pour l’absence d’Arda Guler :
1 à 2 mois si les parties endommagées sont retirées pour laisser le ménisque en bon état.
3 à 4 mois s'ils choisissent de suturer le ménisque. @diarioas pic.twitter.com/axPDKTdVS3
— France RMCF (@FranceRMCF) August 2, 2023
Le cas d’Ansu Fati comme précédent
Il existe un précédent dans le football espagnol qui inquiète particulièrement les supporters madrilènes : le cas d'Ansu Fati. Le joueur de Barcelone s'est fracturé le ménisque interne du genou gauche et a été opéré à quatre reprises, optant d'abord pour une suture du ménisque et, vu l'inefficacité de ce traitement, pour l'ablation d'environ 50% du cartilage qui empêche le fémur et le tibia de frotter et de s'user. L'attaquant est revenu, mais rien n'est plus comme avant.
"Le cas d'Ansu est un bon exemple qui montre qu'il faut rester calme dans ces cas-là, avec des joueurs de 18 ans au physique encore peu développé, comme c'est le cas de Güler. Aujourd'hui, le football est devenu plus athlétique, les joueurs sont de plus en plus forts et il est normal qu'un joueur au physique plus faible souffre lorsqu'il travaille dur au niveau de l'élite. Quand Rodrygo, qui est également arrivé à un très jeune âge avec un physique encore peu développé, a-t-il commencé à donner le meilleur de lui-même ? Quand son physique a évolué pour s'adapter au football d'aujourd'hui. Les plus jeunes souffrent davantage, c'est pourquoi il convient avant tout d'être calme et de ne pas vouloir accélérer le processus", explique le docteur González, en accord total avec le plan du club madrilène.