Diego Lopez a livré une longue interview au quotidien Marca. Le portier espagnol est revenu sur son temps à Madrid et la situation compliquée à laquelle il a été confronté à l'époque.
Quel est le plus difficile : arriver ou partir du Real Madrid ?
"C'est pareil. Seuls les élus y arrivent et c'est très difficile de quitter le meilleur club du monde. Et encore plus quand c'est dû à des circonstances particulières comme celles qui m'ont poussées à partir."
Comment s'est passé votre départ ?
"Il était dû à des questions sportives et extra-sportives, clairement. Keylor Navas est arrivé et Milan m'a permis de m'améliorer sur certains aspects. Je ne sais pas si c'était la bonne décision, mais il y avait beaucoup de tensions. Il est vrai que j'aurais pu rester, mais je suis une personne réfléchie et je n'avais pas besoin d'être très intelligent pour réaliser que je devais partir. Un an plus tard, j'ai pensé que je m'étais peut-être trompé, mais il est vrai que la saison dernière a été très bonne pour moi. Je dis que je me suis trompé parce que je suis un vrai Madridista et parce qu'il est très difficile de quitter Madrid lorsque vous êtes titulaire."
Comment avez-vous compris que vous deviez partir ?
"Cet été on avait beaucoup parlé des gardiens. Iker voulait partir et on a supposé que c'est ce qui se passerait. J'ai commencé à m'entrainer et Keylor est arrivé. Iker ne trouvait pas de porte de sortie. Il y a eu une réunion et on m'a dit qu'il y avait trois gardiens, qu'il en fallait seulement deux. À partir de là ça a été très rapide, donc j'ai pensé que Milan était une bonne opportunité pour ma famille."
Comment avez-vous enduré d'être à la loupe tout ce temps ?
"Je suis toujours resté calme parce que j'avais pleinement confiance en moi, et j'étais prêt psychologiquement pour toute cette pression. Je pense que je l'ai prouvé. J'ai vraiment apprécié mon année et demie à Madrid, je jouais dans l'équipe de mes rêves, ce dont j'avais toujours rêvé depuis l'enfance. Mais dans ma vie, il s'est passé beaucoup de choses qui me font croire au destin. Je ne prends pas comme un soulagement le fait d'avoir quitté Madrid."
Sa relation avec Iker Casillas, comment a-t-elle pris fin ?
"Iker et moi nous connaissions depuis dix-huit ans et on a été ensemble près de quatre ans. Nous sommes allés dîner ensemble, mais au fil du temps les choses changent. Nous nous sommes toujours respectés en tant que partenaires. En fait, il n'a jamais eu quoi que ce soit, il n'y a jamais eu la moindre friction."
Mais Mourinho vous voulait vous…
"Mourinho voulait que je signe deux ans avant déjà, quand j'étais à Séville. Ce ne fut pas par hasard qu'il avait confiance en moi."
Mourinho avait une relation spéciale avec vous ?
"C'est une personne extrêmement proche, la presse donne une image erronée de qui il est vraiment. Il soutenait à 100% les joueurs, blaguait avec eux, sans que cela soit incompatible avec le fait d'être très exigeant. Il ne regarde pas le nom mais plutôt le travail, en conservant la même relation avec tout le monde."
Mais est-il vrai qu'Iker ne s'entrainait pas comme Mourinho le souhaitait ?
"Cela ne me correspond pas de parler ça. Moi j'ai fait mon travail."
Mourinho a dit récemment qu'Arbeloa était son ami. C'est possible entre entraîneur et joueur ?
"Bien sûr, j'ai plusieurs amis entraîneurs. Arbeloa n'a pas toujours joué même s'ils étaient amis, mais Mourinho sait quel Madridista est Alvaro. Il représente l'honneur, l'honnêteté et le travail."
Et vos amis à Madrid, qui étaient-ils?
"Tous m'ont aidé, en particulier Arbeloa, Xabi Alonso, Di Maria, Modric... Je suis parti en laissant beaucoup d'amis là-bas et j'espère y retourner un jour et travailler au club. Je vais me préparer pour ça. Je connais et j'aime Madrid."
Comment doit être le gardien de but au Real Madrid ?
"Le gardien de Madrid doit être une personne réfléchie, très équilibrée, et avoir pleinement confiance en ses possibilités. Je ne suis pas d'accord avec le fait que les gardiens de buts doivent être un peu fous, la plupart sont plus normaux qu'il n'y paraît."
Vous regardez les matchs du Real, de l'Espagne ?
"Oui, je les vois tous et j'adore ça. Je ne rate jamais un match du Real Madrid, je suis de très prêt la Liga."
Ont-ils été justes avec vous?
"Le football a été bon avec moi, je lui dois tout. J'ai toujours été très heureux, même si je pense que j'aurais pu faire plus."
Pourquoi pensez-vous cela?
"Parce que, par exemple, lors de mes premières années à Villarreal, j'avais des options pour aller dans de très grands clubs, comme quand j'ai reçu une bonne offre de la Premier League. Mais c'est vrai qu'ensuite je ne serais pas allé à Madrid…"
Quelle est votre prédiction pour la finale de la Ligue des Champions ?
"Je pense qu'il est très difficile de désigner un favori. Les deux arrivent en forme et l'Atleti est à son top. Je suppose que le Barça ne laissera pas échapper la Liga, alors je dirais que Madrid et l'Atletico ont chacun 50% de chances de gagner à Milan."