Le jeune Endrick a accordé une grande interview au quotidien Marca. Entre ses désirs de connaitre le Real Madrid et sa vie au Brésil, l'attaquant dit tout.
A seulement 17 ans, vous donnez l'impression de n'avoir peur de rien, d'être capable de tout, n'est-ce pas ?
Depuis tout petit je dois prouver que je n'ai peur de personne. Tout a commencé quand j'étais très jeune. Je voulais simplement jouer au football. J'étais très clair sur ce point et pour ça, vous ne pouvez avoir peur de personne ou de quoi que ce soit et c'est ce que je fais depuis que je suis très jeune.
Pensez-vous être prêt à relever le défi du Real Madrid ?
Ce sera une grande responsabilité, un grand défi. Je suis très excité à l'idée de jouer avec ce maillot et de profiter avec les supporters. C'est un rêve que j'ai depuis que je suis enfant, celui de faire partie du Real Madrid. Je sais que j'ai encore des défis à relever à Palmeiras et que je dois les relever ou au moins aider mon équipe à être au sommet, mais bien sûr, je pense déjà au Real.
Il vous arrive toujours de belles choses, passionnantes, comme vos débuts en équipe nationale brésilienne à seulement 17 ans, qu'est-ce qui vous a traversé l'esprit à ce moment particulier ?
Malheureusement, nous avons perdu les deux matchs, mais j'ai eu la chance de jouer, de me voir avec le maillot de l'équipe nationale, quelque chose d'exceptionnel dont rêvent tous ceux qui veulent jouer au football. J'ai également eu la chance d'être aux côtés de Vinicius et Rodrygo... c'était une excellente expérience.
Que vous ont expliqué Vinicius et Rodrygo à propos du Real ?
J'ai eu l'occasion de passer du temps avec eux. Je me rappelle de cette image d'eux trois sur le vélo en train de s'entraîner. Ils m'ont demandé si je partais en vacances, ils m’int dit que je devais partir. Ils m'ont dit beaucoup de choses sur le quotidien, sur l'importance de tout ce qui se passe, sur la grandeur du club à tous les niveaux, mais ils m'ont dit que c'est quand on est sur place qu'on s'en rend compte.
Au fait, vous semblez très impliqué dans le combat de Vinicius contre le racisme ?
J'ai déjà souffert du racisme, mais je m'en fiche, plus ils le feront, plus je leur rirai au nez. Je me bats avec Vini, Rodrygo et tous ceux qui souffrent du racisme. Ils peuvent dire tout ce qu'ils veulent pour me faire des gestes.... Ça ne me dérange pas et je pense que ça les rendra encore plus furieux. C'est la meilleure façon de lutter contre le racisme.
Je suppose que vous avez déjà hâte d'aller à Madrid, à Valdebebas, au Bernabeu, mais pas pour le visiter..
J'y suis allé une fois. Mes parents y étaient aussi et ils m'ont beaucoup parlé de la ville. J'espère avoir l'occasion de mieux connaître Madrid. J'aurai alors l'occasion d'aller au centre avec mes amis, mais seulement quand j'habiterai à Madrid.
Avez-vous hâte de disputer un match au Bernabéu ?
J'espère y faire une brillante carrière, dans un stade grandiose et impressionnant. C'est un rêve qui remonte à mon enfance. Tous les enfants l'ont, de nombreuses stars du football y ont joué. J'ai assisté à un match il y a quelque temps et j'ai pu ressentir l'atmosphère, les supporters.... Je serai très heureux de jouer là-bas.
Pouvez-vous construire l'attaquant idéal avec sa tête, sa puissance, son habileté... ?
Karim Benzema a toutes les qualités pour être l'attaquant parfait, même s'il se trouve actuellement en Arabie Saoudite. Il a joué au Real Madrid pendant de nombreuses années. Il comprend parfaitement le jeu, c'est un joueur spectaculaire à tous points de vue. C'est le meilleur attaquant du monde depuis longtemps. Harry Kane et Haaland ont aussi les qualités pour être l'attaquant idéal dont vous parlez.
Je vous ai entendu parler de l'importance de vos parents dans la réalité que vous vivez aujourd'hui, des nombreux sacrifices qu'ils ont faits au fil des ans pour que vous puissiez jouer au football.
Ça a été un long voyage, parfois difficile. Ils m'ont toujours aidé, ils ont toujours été à mes côtés et ça m'a beaucoup aidé. À un moment de leur vie, ils ont connu des moments difficiles, des moments de famine, et mon seul objectif est qu'ils n'aient plus jamais à vivre cela.
Qu'attendez-vous de chaque match ?
Prendre du plaisir, c'est ce que je fais sur le terrain. Je veux être heureux. Ça aide à ce que tout se passe bien. Je m'amuse en jouant au football et je dois remercier Dieu pour la vie que j'ai aujourd'hui. J'ai choisi une voie compliquée, en renonçant à ce que les enfants font habituellement, mais c'était pour une bonne cause.
Les récompenses individuelles vous importent-elles ?
Ce n'est pas important pour l'instant. Pour moi, l'important, c'est l'équipe, et sans mes coéquipiers, rien ne serait possible. J'ai connu le succès de Palmeiras grâce au travail et à la qualité de mes coéquipiers.
Lors de certains matchs, vous avez été vu en colère contre un adversaire pour un tacle que vous aviez reçu.
Je suis froid, c'est du moins ce que disent ma sœur et ma mère à cause des décisions que je prends et de la façon dont je parle. Dans le football, il faut être froid.
Ces derniers jours, vous avez été à Madrid et à Boston et vous avez été traité comme une star.
Même dans mes plus beaux rêves, je n'aurais jamais pu imaginer vivre tout ce qui m'arrive. Un jour, j'ai rencontré Tatum, un autre Garland, des sportifs que j'ai beaucoup vus à la télévision, car je suis un adepte de la NBA et je sais même jouer au baseball. J'ai eu la chance de pouvoir sentir l'ambiance, de voir les Celtics gagner... un rêve. Jusqu'à présent, je n'avais visité que la boutique NBA de Sao Paulo.
Luis Suarez s'est plié à votre jeu et à votre personnalité et a reconnu qu'il aurait aimé vous voir jouer pour Barcelone.
J'ai vu beaucoup de matchs avec Barcelone. Je me souviens d'un but contre le PSG après avoir battu Thiago Silva et David Luiz. J'ai beaucoup appris de lui et il a beaucoup apporté au football brésilien.
Beaucoup de choses se sont passées très vite. Recruté par le Real Madrid, équipe première de Palmeiras, jouer peu, être décisif et débuter avec le Brésil…
Je remercie ma famille, mes agents et Palmeiras, qui me font confiance depuis mon plus jeune âge. À un moment donné, j'ai baissé la tête parce que je ne jouais pas, j'ai respecté la décision de l'entraîneur et j'ai continué à travailler en attendant l'opportunité qui a fini par se présenter.