Les supporters de l’Atletico ont pris la sale habitude de s’illustrer par leur comportement abjecte ces dernières saisons, et l’une de leurs dernières actions déplacées devrait coûter quelques désagréments, à savoir une fermeture totale des tribunes pour quinze jours, ainsi qu'une amende de 65 000 euros pour l'Atlético de Madrid.
Cette fois, ça ne passe plus. Suite aux incidents survenus lors du derby madrilène, où plusieurs membres du Frente Atlético ont jeté des projectiles sur le gardien Thibaut Courtois, si bien que le match a dû être interrompu pendant de longues minutes, la commission anti-violence espagnole s'est réunie pour évaluer la gravité de l’incident, et a décidé d'agir.
Elle a considéré ce qui s'est passé comme "très grave" et, pour cette raison, elle espère que les sanctions marqueront "un avant et un après" dans l'ensemble du sport espagnol. Comme l'a expliqué la CSD dans un communiqué, ce qui s'est passé au Metropolitano est "inacceptable" : "Il n'est en aucun cas acceptable de normaliser un comportement très éloigné du bon ordre public, et la collaboration de toutes les personnes présentes est nécessaire pour que le football reste un spectacle sportif sûr. Le sport doit être un espace de coexistence et de respect, où les supporters encouragent leurs équipes avec passion, mais toujours en respectant les règles de respect, de civilité et de sécurité ».
L'Atlético de Madrid a déjà expulsé un total de quatre socios, tous impliqués dans les jets d'objets sur Thibaut Courtois ce soir là. À ce jour, le club madrilène a déjà été sanctionné d'une amende de 45 000 euros et de la fermeture partielle de la partie inférieure sud du Metropolitano, d'où des objets ont été lancés sur le Belge. Cette sanction s'appliquera aux trois prochains matches à domicile de l'Atlético de Madrid contre Leganés, Las Palmas et Alavés.
Sauf que la commission anti-violence souhaite cette fois frapper plus fort encore du point sur la table et aller plus loin pour marquer le coup. Cette dernière réclame donc une fermeture totale du stade pour 15 jours, à savoir que les matchs concernés se joueraient à huis-clos, plus une amende de 65.000 euros.
Le communiqué de la commission
Le Comité permanent de la Commission d'État contre la violence, le racisme, la xénophobie et l'intolérance dans le sport, réuni ce mardi au siège du Consejo Superior de Deportes (CSD), a proposé diverses sanctions en rapport avec les graves incidents survenus lors du match entre l'Atlético de Madrid et le Real Madrid le 29 septembre qui ont entraîné l'interruption temporaire du match par l'arbitre.
D'une part, parmi les actes proposés à la sanction, se distinguent ceux qui ont été commis par un groupe de supporters violents situé dans la partie inférieure sud du stade.
Il s'agit notamment de l'invasion du terrain par deux supporters, de l'introduction dans le stade d'un couteau dangereux, de l'affichage de symboles nazis et d'une banderole identifiant un groupe radical situé dans la zone de la tribune où ont eu lieu les événements qui ont conduit à l'interruption temporaire du match, ainsi que de la célébration des joueurs de l'Atlético de Madrid avec cette zone de la tribune à la fin du match.
Ces événements ont été perpétrés par des membres du groupe radical, qui avaient déjà commis des délits au titre de la loi 19/2007, circonstance communiquée et connue du club.
À cet égard et compte tenu de la gravité des faits, des infractions commises et des antécédents existants, la Commission Anti-violence a décidé à l'unanimité de proposer une sanction pour le club de l'Atlético de Madrid de 65 000 euros et la fermeture totale du stade pour une période de deux semaines.
D'autre part, en relation avec le même match, il a été convenu de proposer de sanctionner la conduite et les actions d'un certain nombre de supporters déjà identifiés, tous membres du groupe susmentionné, parmi lesquels se distinguent les suivants :
- Une proposition de sanction de 30 000 euros et une interdiction d'accès aux stades pour une période de 18 mois à l'encontre d'un supporter pour avoir fait à plusieurs reprises des gestes menaçants et obscènes à l'encontre des joueurs visiteurs, avoir craché et jeté divers objets et avoir été en possession d'un couteau dangereux à l'intérieur du stade.
- Proposition d'une sanction de 10 000 euros et d'une interdiction de stade de 12 mois pour un supporter qui s'est caché le visage avec une cagoule à l'effigie des nazis et qui a envahi le terrain.
- Proposition de sanction de 9 000 euros et interdiction de stade de 12 mois pour un supporter qui, sur un pupitre dans la tribune sud inférieure, a harangué à plusieurs reprises les autres supporters de la tribune sud inférieure, a craché en direction du terrain, a fait des gestes obscènes répétés envers les joueurs visiteurs et a envahi le terrain.
- Les autorités compétentes ont infligé une amende de 3 001 euros et une interdiction de stade de six mois à trois supporters pour insultes graves répétées, jet d'objets sur le terrain et gestes obscènes à l'égard des joueurs visiteurs.
Les autorités compétentes travaillent toujours à l'identification de 20 autres supporters qui se trouvaient dans la même rangée arrière où les incidents ont eu lieu.
La Commission Antiviolence considère que la sécurité lors des événements sportifs est un droit inaliénable et qu'il est donc inacceptable qu'un groupe d'ultras soit à l'origine d'actes de violence et d'intolérance dans un espace qui devrait être celui du respect et de la coexistence.
Dans l'exercice de ses compétences, la Commission Antiviolence ne permettra pas que des minorités violentes salissent la réputation du sport espagnol par des comportements qui affectent les vrais supporters, une majorité qui mérite de jouir du spectacle sportif dans des conditions de sécurité.