Figure bien connue d’El Chiringuito et d’EsRadio, le journaliste Juanma Rodríguez revient sur plus de 30 ans de carrière dans les médias sportifs.
Direct et sincère, il parle de ses débuts, de Mourinho, de Casillas, du scandale Negreira et de son amour pour le Real Madrid. "Je n’aime pas parler de moi, je suis très timide", raconte-t-il. "Les gens ne le croient pas, mais dans la vie de tous les jours je suis quelqu’un de très réservé. Devant un micro, c’est différent, je me transforme".
Une personnalité qu’il revendique : "Je vis de l’opinion, pas de l’information. C’est un privilège. L’opinion, c’est la tienne : tu ne peux pas te tromper, mais on doit savoir l’argumenter". Rodríguez explique aussi avoir connu des moments compliqués, notamment quand il a été écarté du service des sports à la COPE. "Je faisais les bulletins d’info la nuit, tout seul dans la rédac. Mais je n’ai pas lâché", se souvient-il.
Son retour au sport s’est fait avec l’émission "Futboleros" sur Marca TV, une période qu’il décrit comme "folle et libre". C’est aussi l’époque où Mourinho arrive au Real : "Il a changé l’histoire du club. Il est arrivé quand le Barça de Guardiola semblait imbattable, et il a réussi à inverser la tendance. Il a posé les bases de l’équipe qui a ensuite dominé l’Europe".
Sur Iker Casillas, il reste franc : "Iker a commis des erreurs. Mourinho lui a demandé des choses qu'il ne voulait pas ou qu'il ne pouvait pas lui donner. Les footballeurs, en général, sont égoïstes. Mais pour être fan de Casillas, on n'est pas obligé d'être toujours d'accord avec lui. Je l'étais, mais je sais aussi le critiquer quand je pense qu'il avait tort.".
Quant à son madridisme, il l’assume pleinement, ce qui n’était pas le cas au début, avoue-t-il : "J'ai été socio du Real Madrid pendant cinq ans, ceux de la Quinta del Buitre. Mon père s'entraînait avec Di Stéfano et Puskas, imaginez un peu. Au début, j'ai essayé de le cacher, pensant que ce n'était pas bon pour ma carrière, mais j'ai finalement décidé de l'assumer. Je me suis dit : je suis du Real Madrid et j'en suis fier. Il y a deux camps en Espagne : le Real et l’anti-Madridisme".
Quand le sujet du scandale Negreira est évoqué, le ton se durcit : "Le Barça a versé 8,4 millions d'euros au vice-président de l'association des arbitres pendant 17 ans. C'est inadmissible. Si le Real Madrid avait fait la même chose pendant 17 jours, j'en aurais honte. Peu m'importe l'issue du procès. Negreira lui-même a déclaré avoir été payé pour rester neutre. Comment justifier une chose pareille ? C'est le plus grand scandale de l'histoire du football mondial. Et pour couronner le tout, des arbitres ayant eu des contacts avec son fils officient encore en première division".
Il revient aussi sur la polémique entre Carvajal et Lamine Yamal dans le Clasico. "Yamal a eu de la chance que le capitaine du Real Madrid soit Carvajal. Si cela avait été Camacho ou Juanito il y a 40 ans, ça aurait été différent. Carvajal s'est comporté en gentleman, il lui a simplement dit qu'il parlait trop. Et il avait raison".









