L'ancien joueur du Real Madrid, Christian Karembeu est revenu sur passage au sein de la maison blanche avec qui il a remporté deux Ligue des Champions. Il a aussi parlé de son idole et coéquipier, Fernando Redondo.
Son transfert et son premier but : "Je suis resté 6 mois sans jouer et parier sur moi n'était pas simple, mais le Real Madrid l'a fait. J'ai signé au Real et lorsque j'ai pu jouer en janvier, le club était toujours en lice en Ligue des Champions. J'ai débuté en Copa et mon second match était contre Leverkusen en huitièmes de finale. Je m'en souviens très bien, j'ai marqué mon premier but. C'était assez rapide comme entrée en matière. Mais Jupp Heynckes me faisait confiance. Je voulais redoubler de travail, pour pouvoir en faire plus que les autres. Et il m'a dit : "Non, je te connais, fais juste ce que je te demande, ne t'inquiète pas." Il me lance et j'ai joué tous les matches. Sur le but à Leverkusen, je vois Raùl qui va vers la droite, et Predrag Mijatovic qui va vers la gauche. Quelque part, ils ouvrent la défense adverse. Moi, en m'avançant, je voyais les deux défenseurs qui reculaient et qui ne savaient pas s'ils devaient venir vers moi. Du coup, ils masquent le gardien et je fais ce pointu qui fait tilt."
La finale contre la Juventus : "Nous savions que nous affrontons le grand favori. Je connais très bien la Juve, sa façon de jouer et sa mentalité. D'autres joueurs avaient aussi joué en Italie, nous savions ce qu'elle était capable de faire. Nous savions que nous allions avoir besoin de tirer le meilleur des Raúl, Mijatović, Morientes... et ne pas avoir peur. C'est ce qu'on a fait durant les quinze premières minutes et quand nous avons marqué, je savais que nous aussi nous pouvions faire le catenaccio. On a démarré une nouvelle ère, comme Di Stefano, Puskas, Gento... l'ont fait."
Redondo, son idole : "Il était mon idole lorsque je le regardais jouer et il a fini par être mon coéquipier. Je pense à ce but contre Manchester United, cette incroyable talonnade. Il avait tout. Son apparence et la façon dont il s’habillait, un beau gosse sur et hors du terrain. Quand je suis arrivé à Madrid, je lui ai dit que j’étais vraiment heureux de jouer avec lui, car je l’admirais en tant que joueur et nous nous embarquions tous les deux dans la même aventure."