Ce mardi, de nombreux madrilènes se sont réveillés avec une saveur en bouche toute particulière. En effet, si l'éviction de Benitez a pu soulager une grande majorité de fans, c'est surtout la nomination tant attendue de Zidane qui a ravit le Madridisme. Et même si le Français (premier coach hexagonal de l'histoire du club) ne bénéficie pas d'expérience majeure à ce poste, voici les raisons de croire en son succès.
1 - Les joueurs l'adorent : Tout fan qui se respecte, tout joueur qui se respecte, en bref tout madrilène digne de ce nom ne peut qu'admirer et aduler Zinédine Zidane. L'une des légendes du club mais également du football mondial pose ses valises en terrain conquis. Lui qui fut le second d'Ancelotti lors de la conquête de la «Decima», s'apprête à gérer un groupe qui le connaît et l'apprécie. Durant cette saison 2013-2014, le champion du monde 1998 a tissé des liens avec la majorité des joueurs avec qui il maintient une profonde relation de confiance. S'il a aidé Bale dans son intégration à son arrivée et soutenu CR7 dans la comparaison avec Messi, les jeunes joueurs que sont Nacho, Jesé, Varane ont également appris à ses côtés, lors des séances tactiques qu'il dirigeait en groupe restreint cette année là. Enfin, Benzema, qui le voit comme un grand-frère, pourrait transmettre l'effet positif de leur relation pour convaincre les plus sceptiques au départ de Benitez.
2 - Une situation de reprise idéale : Zidane reprend l'équipe dans une situation loin d'être aussi catastrophique que la presse et les supporters le laissent entendre. Troisièmes de Liga à 4 points du leader, et qualifiés aisément pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions, les madrilènes semblent pouvoir lutter pour les deux compétitions pour lesquelles ils sont en lice. Jouissant d'une marge de progression conséquente, les joueurs semblent plus avoir fait l'impasse sur le jeu par manque de feeling avec Benitez que par défaut de qualité. En effet, personne ne doute du talent intrinsèque de chacun des hommes qui composent l'effectif. Seule leur motivation et leur intégrité pose problème. Et le changement de cap avec l'arrivée du Français pourrait bien dissiper les doutes subsistants, et ce dès dimanche. Tout le monde attend le «Maestro» au club depuis l'éviction d'Ancelotti, et seule la pression pourrait avoir raison de lui. Et quand on «humilie» Buffon d'une panenka en finale de la Coupe du Monde, on doit pouvoir la gérer tranquillement...
-Et l'autre là-bas qui me demande si j'ai la pression...Alors que j'ai mis une Panenka en Final de Coupe du monde ! pic.twitter.com/6mYxRhBZx3
— P•B (@PBouby) January 5, 2016
3 - Les débutants plutôt convaincants : Il est coutume de voir les joueurs légendaires devenir de médiocres entraîneurs. Les exemples de Maradona ou encore Van Basten en témoignent largement. Seulement, ces dernières années, de nombreux débutants ont excellé dans l'exercice. Les plus probants sont bien évidemment à mettre à l'actif de l'ennemi juré catalan. En effet, Guardiola et Luis Enrique sont de ces hommes qui ont marqué l'histoire en tant que joueurs, et qui continuent d'inscrire leur nom au panthéon comme dirigeant. Alors pourquoi Zidane ne donnerait-il pas la même satisfaction au Real ? Dans un championnat qu'il connaît parfaitement, avec des joueurs qu'il côtoie au quotidien depuis plus de deux ans, "rien n'est impossible", et ça c'est Perez qui le dit.
4 - Parce que Zidane, c'est Zidane : L'argument paraît mauvais à première vue, mais lorsque l'on creuse un peu, on se rend compte que le respect imposé par Zidane lui octroie une confiance légitime. Même s'il ne se conformera certainement pas à un 4-3-3 devenu classique au Real, il a admis vouloir opter pour un football offensif. Ces propos raviront forcément les puristes madrilènes qui aiment se délecter devant un Real vainqueur, mais performant. Une entrée en matière couplée à une exemplarité qui n'est plus à prouver donneront à Zinédine un crédit plus important que celui de ses prédécesseurs. Si la presse espagnole est meurtrière lorsque le Real sombre, ZZ en a tout de même tout le respect et devrait bénéficier de plus de temps. Suite à la première partie de saison plus que mitigée de Benitez, Zizou se verra certainement soutenu par les Socios également, qui voient en lui une réelle opportunité de changement.
5 - L'ADN Real : Comme Benitez, Zidane aime le Real, a joué au Real et a grandit au Real. Contrairement à lui, le français y a triomphé. Si la différence ne semble pas saisissante à première vue, c'est un détail de poids qui fait toute la différence. Les problèmes d'égos, il les a vu de près, les stars, il les a côtoyé. Lui qui fit partie des Galactiques connaît parfaitement le fonctionnement d'un vestiaire rempli de stars, et bénéficie même du recul, de l'expérience, et de l'âge pour mieux en appréhender la gestion. Discret mais travailleur, c'est ces valeurs qui ont fait de lui le joueur et l'homme qu'il a été et que le Real apprécie. Toujours de marbre et juste dans ses choix, espérons que Zidane devienne l'entraîneur copie conforme du joueur qu'il fut, avec des prises de décisions toutes aussi judicieuses et efficaces.