On aurait pu penser qu’avec le départ de Ronaldo à la Juventus, la donne allait changer et que les attaques du Real Madrid seraient davantage influencées par Gareth Bale, à droite.
Ces dernières années, les attaques madrilènes ont le plus souvent été déclenchées par la gauche et c'est un euphémisme de dire que le duo Ronaldo - Marcelo a martyrisé les défenses adverses pendant presque 10 ans.
Le départ du Portugais à la Juventus n’a toutefois pas altéré la tendance des précédentes saisons, au contraire, ce phénomène s’est encore accru. Jusqu’à présent, lors de cette saison, les attaques par la bande gauche représentent le 44% des offensives du Real Madrid pour 33,5% par la droite et 10,5 % par le centre. De plus, le Real Madrid est l'équipe dont le jeu penche le plus à gauche parmi toutes les équipes de la Liga, devant Leganes et Valladolid.
Il existe plusieurs explications à un tel phénomène comme l'évoque MARCA. Carvajal est souvent très esseulé étant donné que Gareth Bale délaisse son côté droit pour évoluer dans un rôle plus axial qui lui permet de se mettre sur son pied gauche. Assurément, il en aurait été tout autrement si, par exemple, Lucas Vazquez avait bénéficié de plus de temps de jeu depuis le début de la saison. Aussi, Julen Lopetegui a usé de plusieurs systèmes depuis le début de saison. Et que ce soit Bale ou Asensio, ils circulent davantage sur le côté gauche en bons gauchers qu'ils sont.
Au contraire de Gareth Bale, ou de Cristiano qui repiquait constamment dans l'axe, n’hésite pas à aller jusqu’à la ligne de fond pour déborder. Ces dernières années, le Portugais était d'ailleurs considéré comme un avant-centre plus qu’un ailier. Enfin, il convient de souligner que Benzema dézone souvent, et lorsqu’il le fait, c’est majoritairement sur la partie gauche du terrain.
Certaines années ont été plus équilibrées que d’autres durant les dix dernières années. La plus équilibrée ayant été la dernière de Mourinho au Real Madrid (saison 2012/13, cf : infographie). Sous l'ère Zidane, période durant laquelle les latéraux ont joué un rôle prépondérant, les offensives madrilènes penchées aussi bien à gauche.