Le quotidien AS affirme avoir obtenu des informations sur la façon dont Benzema a été évincé de sa sélection en début de Mondial.
Le 19 novembre, la nouvelle éclate à Doha. Karim Benzema quitté le camp d'entraînement de l'équipe de France au Qatar à cause d'une "blessure au quadriceps de la jambe gauche". Lorsque Karim a remarqué la gêne, il s'est rendu à la clinique Aspetar de Doha, accompagné du médecin de l'équipe nationale française, Frank Le Gal. Ce diagnostic a été publié et Benzema a également informé les services médicaux du Real Madrid.
Ce qui est frappant, c'est que le joueur lui-même, qui connaît son corps comme personne, savait que la blessure n'était pas grave et que dans un maximum de 10 jours il serait disponible pour la compétition, affirme AS. En fait, son idée initiale était de rester au camp d'entraînement avec les Bleus pour retrouver sa place dans le groupe pour les huitièmes de finale au plus tard.
Il n’aurait alors manqué que le premier tour de qualification, au cours duquel la France a affronté l'Australie, le Danemark et la Tunisie. Benzema était convaincu que pour les huitièmes de finale, en l'occurrence contre la Pologne le 4 décembre, il serait complètement remis de sa petite blessure musculaire. Mais sa surprise est venue lorsqu'il se trouvait dans sa chambre de l'hôtel Al Messila où l'équipe de Deschamps séjournait à Doha. On a frappé à sa porte et l'entraîneur français est apparu avec le médecin Frank Le Gal.
🚨 Le soir de sa blessure, Didier Deschamps et Franck Le Gall sont allé voir Benzema dans sa chambre. Le médecin français dit : "Je suis désolé Karim, mais tu dois partir." Deschamps assiste à la scène dans le silence.
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— Real Madrid French (@RMFrench_) December 21, 2022
"Tu dois partir"
Le médecin a annoncé avec une froideur qui a stupéfié Benzema : "Je suis désolé Karim, mais tu dois partir". Deschamps était dans la pièce mais est resté silencieux. Benzema a rapidement compris ce qu’il se passait. Deschamps était littéralement en train de le dégager de l'équipe et avait donc l'excuse parfaite pour commencer avec Giroud. Naturellement, Karim a fait preuve de dignité et n'a pas voulu discuter de la possibilité de rester pour récupérer afin d'arriver à temps pour aider son équipe. Il a compris le message, a fait sa valise et a pris un vol rapide pour Madrid.
Le lendemain, il a commencé son rétablissement à Valdebebas. Et juste une semaine plus tard, il est parti en vacances à l'île de la Réunion. La blessure était complètement guérie et, pire encore, le docteur Le Gal aurait avoué par la suite à Karim que ce message froid et calculé était un ordre de Deschamps. Il n'était qu'un simple "messager".
Cela explique la froideur et le dédain avec lesquels Deschamps s'est exprimé lorsque les médias l'ont interrogé sur l'éventualité d'un retour de Benzema dans la dernière ligne droite de la Coupe du monde, étant donné qu'il figurait toujours sur la liste officielle de la FIFA et n'avait pas été remplacé par un autre attaquant. "Je n’ai même pas envie de répondre. Question suivante...", a lancé le coach en conférence de presse.
J’ai fait les efforts et les erreurs qu’il fallait pour être là où je suis aujourd’hui et j’en suis fier !
J’ai écrit mon histoire et la nôtre prend fin. #Nueve pic.twitter.com/7LYEzbpHEs— Karim Benzema (@Benzema) December 19, 2022
Karim, plus élégant et poli, a répondu sur ses réseaux au fur et à mesure que la France progressait dans le tournoi qatari : "C'est l'heure, tous ensemble, on y va. Allez les Bleus", tweetait-il avant chaque rencontre importante. Mais au final, tout cela a tout de même poussé Benzema à prendre la décision qu'il a annoncée en début de semaine : sa retraite internationale. "J'ai fait les efforts et les erreurs qu'il fallait pour être là où je suis aujourd'hui. J'en suis fier ! J'ai écrit mon histoire et la nôtre touche à sa fin".
Ce mercredi, l’attaquant du Real Madrid aurait même unfollow plusieurs joueurs de l’Equipe de France, certainement conscient que ces derniers n’étaient pas non plus étranger à la décision de Didier Deschamps. Après 97 apparitions chez les Bleus et 37 buts, c’est la fin de l’histoire entre le Ballon d'Or en titre et son équipe nationale.