Julen Lopetegui a signé au Real Madrid alors qu'il était encore sélectionneur de l'Espagne, peu avant la Coupe du monde 2018 en Russie. Quelques mois plus tard, il s’est retrouvé limogé des deux équipes.
De passage dans l’émission El Larguero sur la Cadena SER, Lopetegui, sans club depuis qu’il été remercié par West Ham United l’an dernier, a d’abord évoqué sa situation actuelle : "Plus que d'écouter les offres, j'utilise mon temps pour d'autres choses. Elles sont utiles pour la famille, pour mon bien-être personnel... et pour regarder beaucoup de football. Du temps pour régler des choses personnelles, du temps avec la famille.... Le monde de l'entraînement vous absorbe. C’est difficile de s'en détacher. C'est sain, mais ce n'est pas facile. Notre profession est comme ça".
Sur son court passage au Real Madrid en 2018, il raconte : "À Madrid, une année post-Coupe du monde, avec neuf finalistes. Tout s'est ralenti. Les débuts sont complexes. Mais nous avons eu une série de quatre matchs où nous sommes passés d'une très bonne performance contre la Roma à quatre défaites, ce qui a suffi à prendre la décision. Nous avions sept points de retard à ce moment-là, et cette équipe a terminé à 19 points de retard. Nous avons pu compter sur l'engagement des joueurs. On ne sait jamais, on est toujours fier de ce que l'on a vécu. On en tire des conclusions pour grandir et cela a été bon pour les quatre années historiques à Séville. Le limogeage ? Je ne me prononce pas sur les décisions des autres. Les deux décisions (Espagne et Madrid), je ne les partageais pas. Il faut l’accepter".
Lorsqu'on lui demande s'il regrette d’avoir accepté de venir au Real, il répond : "Si nous devions revenir en arrière, je referais la même chose parce que c'est ce que ma conscience m'a dicté et c'est ce que je pense que je devais faire. L’idée était de terminer la Coupe du monde et de rejoindre ensuite le Real Madrid. C'était aussi simple que cela. Pourquoi la RFEF n'a-t-elle pas vu les choses comme ça ? Ce n'est plus une question pour moi".
Même si son intention était de faire son travail et de partir après la Coupe du monde, les choses ont mal tourné. "Nous ne savons pas ce qui se serait passé si j'étais resté avec l'équipe nationale. Je pense simplement que je me suis amusé comme un nain, que ce furent deux années merveilleuses au cours desquelles nous avons vécu deux années historiques, mais malheureusement cette décision (de la RFEF) nous a privés de réaliser le rêve de tant d'Espagnols, y compris le nôtre".
Il a aussi parlé de Dean Huijsen, le jeune défenseur espagnol ciblé par le Real Madrid : "Nous avons joué contre lui en Angleterre. Ce gamin est incroyable, il fait preuve d'une maturité et d'un sens de la décision insensés pour son âge".
