Chaque été, un joueur de l'effectif est au centre de toutes les attentions. Augmentation de salaire, sentiment d'être dévalorisé, menaces de quitter le club, tout y passe.
[dropcap]D[/dropcap]ès l'officialisation du départ de Di Maria l'été dernier, des salves de haines en provenance des réseaux sociaux s'abattaient sur le "supposé" principal responsable de tout ça : Florentino Perez. Peu nombreux sont les fans qui comprennent cette volonté du président de ne pas céder aux exigences salariales du joueur. Et pourtant, si le vrai fautif de l'histoire c'était lui, ce joueur, trop gourmand et qui semble oublier que c'est aussi le Real Madrid qui l'a construit ? Avant que Di Maria ne parte, les dirigeants madrilènes ont tout tenté pour le retenir. Un contrat de 35M€ sur 5 ans a été proposé à l'Argentin. Pas suffisant selon lui. Que devait faire Perez ? Chambouler la hiérarchie salariale de son effectif pour retenir un seul joueur ?
Au Real, la performance sportive n'est pas le seul critère pris en compte au moment de remplir le chèque. Le nombre de maillots vendus, les droits d'images en font aussi partie. Et sur ce plan, tous ne jouent pas dans la même cour. Une chose que Perez doit s'acharner à expliquer à chaque réunion avec les agents, c'est une certitude. Di Maria a eu les yeux plus gros que le ventre, alors que le club souhaitait le garder, on connait la suite. Pas sûr qu'El Fideo referait le même choix aujourd'hui, quand on connait sa situation actuelle. Il en va de même pour Özil, bien que l'Allemand ait peut-être plus souhaité partir par refus de se mettre en concurrence avec un nouvel arrivant, en l'occurence Isco.
Aujourd'hui, c'est Sergio Ramos qui est concerné. Au coeur d'un terrible bras de fer avec sa direction, le Sévillan ne lâche rien. Il réclame 10M€ par an, soit 4 de plus que ce qu'il gagne actuellement, tandis qu'on lui en propose 7,5. L'argent. Voilà la cause de tous ces conflits. Mais quel est véritablement le meilleur choix ? Accepter le salaire proposé, en se ralliant à l'idée que cette somme est le maximum que peuvent lui allouer les hautes instances pour maintenir un équilibre dans le vestiaire, ou abandonner son club de coeur et Madrid, la ville où Ramos mène une vie parfaite, tout ça pour.. 2,5M€ ? On vous laisse juge.
Evidemment, certains pensent qu'il serait aussi simple de donner au joueur ce qu'il demande. Mais ensuite ? Quelle sera la réaction de ses coéquipiers ? Pourquoi Pepe, par exemple, ne demanderait-il pas à son tour une revalorisation salariale, en s'appuyant sur le contrat franchement paraphé par son homologue en défense ? Contre vent et marées, Perez s'acharne toujours à maintenir la grille salariale de son effectif à flot, mais sûrement pas par plaisir. Certains de ses récents choix ont certainement écorné son image de bon gestionnaire (le licenciement d'Ancelotti, adoré par le vestiaire) et Sergio Ramos doit évidemment aussi jouer sur cette corde sensible pour tenter d'arriver à ses fins. Mais attention, le point de non-retour est proche.
Au dernières nouvelles, le défenseur, qui s'est entretenu ce matin la direction, aurait même demandé à partir. Et si cela venait à arriver, le principal responsable pointé du doigt ne serait pas, comme à chaque fois, celui qui part (avec pour seule motivation l'argent), mais plutôt le "démon" Perez.