Après le match face à Pachuca, Rüdiger affirme avoir été insulté par Cabral. La FIFA enquête pour vérifier s’il s’agit d’un propos raciste.
La fin du match entre le Real Madrid et Pachuca, dimanche soir en Coupe du monde des clubs, a été marquée par une grosse altercation entre Antonio Rüdiger et Gustavo Cabral. Le défenseur du Real Madrid accuse son adversaire de lui avoir proféré une insulte raciste. Une accusation grave que la FIFA prend très au sérieux puisqu’une enquête a immédiatement été ouverte.
Selon les informations de la Cadena SER, Rüdiger affirme que Cabral lui aurait lancé "sale nègre". Cabral, lui, dément formellement et assure avoir dit "sale merdeux". Deux versions complètement différentes, mais une situation suffisamment sérieuse pour que le protocole antiracisme de la FIFA soit immédiatement activé par l’arbitre, Ramón Abatti.
Le jeu a été brièvement interrompu, et les tensions ont continué à la fin du match, avec un Rüdiger très remonté. Face à la gravité des propos rapportés, la FIFA a confirmé l’ouverture d’une enquête pour faire toute la lumière sur ce qu’il s’est dit entre les deux joueurs.
L’instance mondiale va analyser les images, les rapports des arbitres et sans doute auditionner les deux protagonistes. Ce type de procédure est désormais automatique dès qu’une accusation de racisme est portée.
Deux camps, deux versions
En conférence de presse, Xabi Alonso a abordé l’incident : "Nous soutenons Toni. Si cela s’est produit, c’est inacceptable. Il n’y a aucune tolérance à avoir là-dessus", a déclaré l’entraîneur du Real Madrid. "Le protocole est activé, une enquête va être menée. Toni a dit que ça s’était produit, et nous le croyons", a déclaré l’entraîneur du Real.
Du côté de Pachuca, le ton est tout autre. Jaime Lozano, coach du club mexicain, a défendu son joueur tout en appelant à la prudence : "Je viens de l’apprendre. Je n’en ai pas encore parlé avec lui. Mais pour le connaître, cela ne lui est jamais arrivé. Je mettrais ma main au feu pour mon capitaine".
Le dossier est désormais entre les mains de la FIFA. Il faudra attendre les résultats de l’enquête pour savoir si des sanctions seront prises. En attendant, le climat reste tendu autour de cette affaire, dans une compétition que la Fédération internationale veut exemplaire sur ces sujets.
