L’ancien défenseur et capitaine du Real Madrid est longuement revenu sur le but qui restera à jamais dans les livres d’histoire. Sa tête à la 93e minute il y a 10 ans.
Sergio Ramos ne voulait pas manquer l'occasion de célébrer le dixième anniversaire de la Décima, un titre dans lequel il a joué un rôle fondamental. Son but contre l'Atlético à la 93e minute de la finale de la Ligue des champions à Lisbonne est l'un des moments les plus importants de l'histoire moderne du Real Madrid, si ce n'est le plus important.
Sergio se souvient : "C’était un corner tiré par mon frère Luka (Modric), à la minute que tout le monde connaît. C'était une action que nous avions répétée les mois précédents parce que nous faisions beaucoup de dégâts sur les coups de pied arrêtés. Il a placé le ballon là où il fallait, avec une qualité dont je je n’ai pas besoin de vous parler".
"J’ai feinté parce que celui qui me marquait était Godín, j'ai fait un peu écran avec Cristiano et je suis passé à droite, ce qui a fait que Godín a été un peu bloqué et j'ai attaqué le point de penalty pratiquement tout seul pour marquer un but unique et historique, aussi bien pour le Real Madrid que pour moi".
"Luka et moi nous connaissons parfaitement, il y a des moments où nous n'avions même pas besoin de nous parler, nous nous comprenons seulement en nous regardant. Personne ne peut mettre en doute sa qualité. Il a placé le ballon là où il fallait et je e suis dégagé pour me retrouver seul au point de penalty. C'était une exécution parfaite".
"Je me souviens d'une explosion de sentiments, de fierté, de joie. Sur le moment, on ne se rend pas compte de ce que l'on a réalisé et de ce qu'on vient de faire. Avec le temps, on comprend ce que ce but signifiait. C'est un moment inoubliable et je l'apprécie chaque jour, chaque fois que je le revois".
"Quand je suis monté sur le corner et que j'ai réfléchi un peu, j'ai toujours pensé que ça ne pouvait pas se terminer comme ça. J’ai pensé à mes grands-parents. Chaque fois que je suis monté sur le terrain et qu'il y avait une petite chance de marquer un but, j'ai toujours pensé à eux et à ma famille, mes parents et mes frères, ma femme et mes enfants".
"Ça ne pouvait pas se terminer comme ça"
"J’ai honnêtement pensé tout le temps que nous allions finir par marquer, que le match ne pouvait pas se terminer comme ça. L'espoir est la dernière chose que l'on perd et j'ai été très clair à ce sujet. C'est un moment inoubliable, je pense que c'est le plus important de toute ma carrière".
"C’était un privilège et une immense fierté d'entrer dans l'histoire du Real Madrid à un moment aussi particulier. Et aussi décisive que l'est une finale de Ligue des champions. En fin de compte, cela nous a donné la chance de continuer à jouer en prolongation. Tout le monde se souviendra de la 93e minute".
— videos @madridismoreaI (@josemadridismo) May 24, 2024
"Ce match, ce titre, a marqué le début d'une ère et moi, en tant que protagoniste, je me sens fier d’avoir apporté ma contribution pour que ce soit le début d'un âge d'or de succès, de titres, qui se poursuit encore aujourd’hui".
"On en reparle avec mes amis, avec ma femme, je le montre à mes enfants, à mes parents lorsque nous sommes ensemble et qu'une image apparaît.... C'est un moment qui fait partie de l'histoire du Real Madrid, le club le plus important du monde, et nous avons la chance d'y rester pour toujours".
Les célébrations
"C’était vraiment fou. Je crois que j'ai reçu plus d'un millier de messages WhatsApp, et je m'excuse s'il y en a auxquels je n'ai pas encore pu répondre. C'est pourquoi je tenais à remercier tout le monde pour ces messages et ces appels. Le message le plus spécial a été celui de ma femme, qui m'a dit : "Chéri, je suis si fière de toi, on t’aime". Elle était avec Sergio Junior, qui venait de naître, et n'avait pas pu être avec moi. C'était le message le plus important et le plus précieux pour moi".
"Une anecdote jamais racontée ? Je n'avais parlé à personne de la fête que nous avons organisée après le match. Elle a duré deux jours, mais je pense qu'elle a été trop courte, nous aurions dû faire plus la fête encore (rires). Il y a aussi Florentino qui m’a dit : "Sergio, félicitations, je savais que la Décima était la tienne".