Les deux équipes récemment entraînées par Santiago Solari, le Real Madrid et le club mexicain de l’America, s’affrontent aujourd’hui à San Francisco (04h36 dans la nuit de mardi à mercredi en France). L’entraîneur a accordé une interview à Marca à cette occasion.
Que pensez-vous de ce match ?
Ce sera divertissant car, appartenant à des continents différents, il est inhabituel qu'ils se confrontent. La plus grande équipe de l'histoire du football et la plus populaire de toute l'Amérique centrale et du Nord s'affrontent. Le stade sera plein, c'est certain, en raison du soutien des Latinos à l'América aux États-Unis. Personnellement, ce sera très amusant car je les connais presque tous.
Si Ancelotti vous appelait, quelle serait votre analyse ?
Avec Ancelotti, je me contenterais d'écouter. Je ne le connais pas très bien, je l'ai rencontré quelques fois, probablement lorsque j'étais au Cadete et qu'il était dans l'équipe première. Je l'aime beaucoup personnellement et c'est un homme d'une grande sagesse. Je l'écouterais simplement.
Et que diriez-vous au madridisme en général ?
Je ne quitterais pas des yeux un madridista, Álvaro Fidalgo. Il a fait de très bonnes choses depuis son arrivée. Il s'est adapté à un autre type de football, il a pris le contrôle du vestiaire et c’est un leader sur le terrain. C’est une figure du football mexicain, à tel point qu'il a été sélectionné pour le All Star Game. Je suis fier, et le madridisme devrait être fier de voir comment l'un des leurs, avec les valeurs que lui a inculquées le club, a rompu avec tous les préjugés et a conquis les fans mexicains.
En voyant la raclée infligée par Barcelone à l'Inter à Miami, un tel résultat pourrait-il se produire ?
Non, non. Il n'y a pas une telle différence. Le football est très compétitif et très professionnalisé, avec beaucoup d'investissements. En Europe, ils se rendent à la Coupe du monde des clubs avec l'impression que le titre est acquis, mais ensuite, ce n'est pas le cas et l'équilibre se remarque. L'América est au milieu du tournoi et le Real Madrid vient de commencer…
On se souvient de votre passage sur le banc de l'équipe première pour avoir eu le courage de mettre au banc les vaches sacrées, comme par exemple Marcelo et Isco. Comment analysez-vous le fait qu'ils n'aient toujours pas d'équipe ?
L'objectif du coach ne doit pas être d'essayer d'avoir raison, mais de travailler et de faire le mieux possible pour l’institution à ce moment-là. Le Real Madrid fait toujours son chemin. Nous avons 14 titres de la Ligue des Champions et nous sommes déjà en route pour la prochaine.
L'autre côté de la médaille est Vinicius. Tu as toujours eu confiance en lui, depuis le Castilla, n'est-ce pas ?
Vous pouvez penser avoir 0,5 ou 1% de mérite dans la réussite du joueur, Mais le grand mérite, comme avec Valverde, Reguilón, Llorente, est celui du club, de ses départements de recrutement, des facilités qu'il donne aux joueurs. L'autre grand mérite revient aux joueurs. S'il y a une petite part de moi dans ce que Vinicius a réalisé, dans la façon dont il frappe au but et gagne le cœur des gens, c'est merveilleux, très agréable.
Quel est son plafond ?
Ca dépend de lui. Il transmet une grande joie. Cette confiance en soi, cette envie de gagner et d'aller de l'avant sont autant de choses qui passionnent les Madridistas. Et c'est aussi un combattant, il n'a pas que du talent. Il a appris de tous ses entraîneurs, par exemple dans la phase défensive, et cela se voit. Il travaille très dur, prenant le ballon et taclant, ce qui exige une grande force, non seulement physique, mais aussi mentale et spirituelle.
Êtes-vous toujours en contact avec quelqu'un au club ?
Il ne peut en être autrement car je suis un Madridista ! J'ai eu la fierté et la joie d'être un ambassadeur du Real Madrid pendant deux ans. J'ai été et je reste un madridista, et je me sens comme un ambassadeur partout où je vais.
De quelle étape du Real Madrid êtes-vous le plus fier ?
Toutes. Elles étaient différents, mais jouer n’a pas d’égal, car cela a aussi à voir avec votre physique, avec ce qui se passe directement sur le terrain…
Vos chiffres à l'América sont spectaculaires, avec un pourcentage de points marqués de 62,3 % et une moyenne de 1,86 points par match.
Je suis fier de cette efficacité. Nous avons disputé une finale de Champions et avons été leaders en 2021, toute l'année, du début à la fin. Ensuite, les matchs de championnat sont un autre tournoi, c’est ce qui rend le football mexicain si imprévisible et si spécial. Tant sur le plan personnel que sur le plan du football, ce fut une expérience extraordinaire dans un pays incroyable.
Avez-vous eu des offres récemment ?
Le football vous réserve sans cesse des surprises. J'ai travaillé dur et j'ai pris beaucoup de plaisir et j'espère pouvoir continuer comme ça.
Souhaitez-vous revenir sur un banc européen ?
Oui, mais je suis ouvert à tout car j'aime beaucoup le football.
Et au Real Madrid ?
En fait je n'ai jamais quitté le Real Madrid ! Je suis toujours au Real Madrid.