Javier Tebas a pris la parole ce jeudi pour revenir en détail sur l’annulation du fameux match entre Villarreal et le FC Barcelone, prévu initialement le 20 décembre à Miami.
Le président de la Liga s’est exprimé publiquement pour la première fois sur le sujet, lors d’un événement en présence notamment de Rafael Louzán (RFEF) et de Fran Soto (président des arbitres). Interrogé sur ce revers, Tebas a tenté de minimiser l'effondrement de son projet.
"Dans ma vie, le mot “échec” n’existe pas. J’ai essayé et nous continuerons d’essayer. Il y a beaucoup d’ignorance. Tout cela découle d’un litige juridique aux États-Unis entre la FIFA et Relevent concernant la possibilité d’organiser ce match aux États-Unis. Une commission a été créée pour réguler ce type de matchs. Nous partons du principe qu’il ne peut y avoir qu’un seul match par championnat et que le pays hôte ne peut en accueillir qu’un seul au maximum. Nous allons continuer à travailler, il faut un accord, car c’est ce que les États-Unis ont demandé à la FIFA. Il reste donc un long chemin à parcourir. Il faut toujours essayer, si on n’essaie pas, là oui c’est un échec."
Sur la question de savoir s’il se considère comme perdant dans cette affaire, le dirigeant espagnol a répondu : "Perdre, c'est tellement subjectif… Aurais-je aimé jouer le 20 décembre à Miami ? Oui. Si c'est considéré comme une défaite, alors oui, mais pour moi… Je le dis depuis un moment, le match à Miami ne faisait pas non plus partie de mes objectifs principaux. Je l'ai dit publiquement à maintes reprises, je crois avoir dit que ce n'était même pas l'un des 10 objectifs prioritaires de la Liga. Et je le répète encore, ce n'est pas l'un des 10 objectifs prioritaires. Beaucoup de gens m'apprécient, et si j'avais joué au Parcheesi et perdu, ce serait de notoriété publique. Ça ne s'est pas passé comme je l'aurais souhaité, mais je ne considère pas cela comme une défaite, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir."
👀 Tebas habló sobre la renuncia de jugar el Villarreal-Barcelona en Miami esta temporada pic.twitter.com/6t0vsO2umC
— Diario AS (@diarioas) October 23, 2025
Tebas a également été interrogé sur la polémique autour de la censure télévisuelle du geste de protestation des joueurs, restés immobiles une vingtaine de secondes au coup d’envoi le week-end dernier. "Depuis de nombreuses années, notre politique éditoriale stipule que tout ce qui se passe sur le terrain doit être lié au match. Lorsqu'un supporter intervient, le match continue, et nous n'avons jamais diffusé les images ni diffusé les résumés. C'était notre critère, et nous l'avons maintenu, et c'est tout. Nous avons considéré qu'il s'agissait d'un incident que nous devions essayer de dissimuler, mais il a été partagé sur les réseaux sociaux, nous le savions. Mais c'est notre ligne éditoriale."
Enfin, le président a évoqué les raisons qui ont conduit à l’annulation du match de Miami, sans oublier d’envoyer une pique au Real Madrid. "Il y a de nombreuses circonstances. Ce n'est pas une, deux, trois ou quatre, il y en a bien d'autres. Le processus n'est pas simple. Nous sommes parvenus à l'UEFA, qui nous a donné un oui réticent… Le commissaire européen aussi. Il y a beaucoup de choses qui se combinent. Les joueurs du Real Madrid ne savent que dire : “adultéré, adultéré, adultéré”. J'écoute Courtois et c'est comme si José Ángel Sánchez parlait, ils disent la même chose. Bien sûr, que vont dire les joueurs du Real Madrid s'ils osent s'y opposer…"