Depuis plus de deux décennies, aucun entraîneur espagnol n’est parvenu à s’imposer sur le banc madrilène.
Le 23 juin 2003, une onde de choc secoue le football espagnol : le Real Madrid, sous la direction de Florentino Pérez, se sépare de Vicente del Bosque en pleine célébration du titre en Liga. Ni la huitième Ligue des Champions remportée trois ans plus tôt, ni la neuvième l’année précédente ne suffisent à le sauver.
S’en suivra alors une longue période de disette pour les entraîneurs espagnols. Depuis plus de 20 ans, aucun n’a réussi à triompher sur le banc du Real Madrid Alors que Xabi Alonso est sur le point de prendre les rênes de l’équipe, un défi immense se présente à lui : briser cette malédiction. Car obtenir le poste, l’un des plus convoités du monde, ne semble pas être le plus difficile, à en croire les récentes déclarations du président du Bayer Leverkusen. Le vrai défi viendra ensuite.
Depuis le départ brutal de Del Bosque, devenu plus tard champion d’Europe et du monde avec la Roja, les entraîneurs espagnols se sont succédés sur le banc madrilène sans succès. Aucun n’a su s’imposer, ni même terminer une saison complète pour certains.Camacho (117 jours en 2004), López-Caro (207 jours entre 2005 et 2006), García Remón (101 jours en 2004), tous ont échoué, et ce malgré des profils très différents.
Le dernier Espagnol à avoir coaché le Real, Julen Lopetegui, est un cas emblématique. Nommé à la surprise générale trois jours avant le Mondial 2018, alors qu’il devait diriger la sélection espagnole, il résout un problème pour le club (faute d’avoir pu recruter Pochettino, Allegri, Klopp ou Conte), mais est écarté sans ménagement après seulement 139 jours, via un communiqué glacial. Il touchera à peine six mois d’indemnités sur un contrat de trois ans. Plus tard, il confiera : "Ils ne m’ont pas laissé le temps…"
Depuis près de 7 ans et le départ précipité de Julen Lopetegui, aucun entraîneur espagnol n’a eu sa chance sur le banc madrilène, pas même les techniciens du centre de formation comme Guti ou Raúl. Seuls Zinedine Zidane et Santiago Solari ont réussi à passer de la réserve à l’équipe première, mais eux ne sont pas espagnols...
