Le Real Madrid s'est qualifié d'une manière inexplicable pour spectateurs du quart de Ligue des Champions contre Chelsea. En 2018, Xavi tentait d'expliquer le phénomène...
L'ADN du Real Madrid mériterait que les plus grands scientifiques de ce monde se penchent dessus, si seulement son code génétique était fait de la même matière que celui d'un individu. Ce mardi soir, le Santiago Bernabéu a encore vécu une soirée tombée dans l'irrationnel avec un retour d'entre les morts de l'équipe de Carlo Ancelotti.
Oui, comme face au PSG, le Real Madrid est passé tout proche de la correctionnelle et pire encore, d'une immense humiliation. Dans son antre, le club habitué aux remontadas a bien failli voir les hommes de Thomas Tuchel leur infliger pareille déconvenue. Sauf qu'une fois encore, le Real n'a eu besoin que d'une étincelle venue de Luka Modric pour inverser à nouveau totalement le rapport de force.
En 2018 déjà, Xavi en parlait...
En l'espace de quelques semaines, l'équipe de Carlo Ancelotti vient ainsi de réaliser deux immenses exploits en sortant, au passage, le grand favori sur le papier (PSG) et le tenant du titre (Chelsea). En 2018 déjà, après que le Real Madrid ait éliminé le Paris Saint-Germain, Xavi, avait tenté d'analyser le phénomène et ses déclarations prennent encore tout leur sens aujourd'hui.
"Le Real a un truc. Contre eux, tu ne peux jamais laisser passer ta chance, sinon ils te sanctionnent direct. Le pire, c’est qu’ils arrivent à faire mal à leur adversaire avec un rien. Une contre-attaque, un corner leur suffit pour reprendre les choses en mains. C’est tellement incroyable que quand le match se termine et que tu regardes le score, tu te dis : « Putain, 3-1 quand même... Mais comment ils ont fait ? » Comment est-ce possible que le Real gagne ce match 3-1, alors que c’est une rencontre qui aurait dû se finir à 1-1, 2-2, voire à 1-2 ?", s'interrogeait-il dans So Foot.
"Si j'ai la réponse ? C’est inexplicable, le Real ne joue pas, il gagne. Encore une fois, le PSG aurait dû tuer le match quand il en avait l’opportunité (...). Ce que le PSG a vécu, je l’ai vécu moi aussi avec le Barça. Tu te dis : « Putain, on est en train de mieux jouer qu’eux. » Tu tapes sur le poteau, et là tu penses : « Aïe, aïe, aïe, pourquoi elle n’est pas rentrée celle là... » Là, t’as à peine le temps de te lamenter que le Real t’a déjà mis un but en contre-attaque. Avec eux, il n’y a pas de « aïe, aïe, aïe » ou de « ouille, ouille, ouille » .
Ils ne font pas de chichi. Si tu ne les enfonces pas, ce sont eux qui t’enfoncent. Ça fait trente ans que le Real Madrid aborde ses matchs comme s’il s’agissait de bras de fer. Ils vivent chaque rencontre comme un duel. Ils te regardent droit dans les yeux et ils te défient. Tu veux attaquer ? Vas-y, nous aussi on va le faire. Mais si vous ne marquez pas, nous, on la mettra dedans", concluait-il, déjà en 2018. Le PSG de 2021 et Chelsea partageront ses propos de l'époque...