La nouvelle polémique en Espagne concerne Xavi. L'entraîneur du Barça a contacté plusieurs journalistes dans le cadre privé pour leur dire des choses "salées".
Xavi a déjà annoncé qu'il ne continuerait pas à Barcelone la saison prochaine et que la qualification face à Naples n'y changera rien. Lors de son explication, il avait notamment fait grandement allusion aux critiques qu'il vivait mal et il semblerait qu'il soit en train de régler ses comptes. Il est en roue libre.
Depuis plusieurs semaines, il mène une bataille personnelle avec la presse et plusieurs journalistes en particulier car il n'apprécie pas leurs articles, leurs critiques. Après le succès contre Naples, il a fait allusion à un article de Ramon Besa qui commençait ainsi : "Le Barça, battu par le Shakhtar, est le bouffon d'Europe".
"J'ai dit aux joueurs que personne ne devait mourir sur le terrain aujourd'hui. Il y a eu beaucoup de critiques injustes. On a dit que nous étions les bouffons de la Ligue des Champions. C'était nécessaire ça ? Et maintenant, on en fait quoi du bouffon de la Ligue des Champions", a-t-il lancé durant sa conférence de presse.
🚨 😱 @manueljabois desvela que a él también le mandó un mensaje Xavi Hernández después de que no le gustase un artículo suyo
⚠️📲 "Fue a través de unos mensajes privados y fue una cosa bastante sucia..."
#⃣ #ElSanedrínIlustrado de @ElLarguero 📻 pic.twitter.com/2VJ5CodqSd
— El Larguero (@ellarguero) March 15, 2024
Mais les échanges verbaux à travers la conférence de presse ne sont pas ce qui fait le plus polémique aujourd'hui en Espagne. José Mourinho maîtrisait cet art par exemple lors de son époque madrilène. Ce qui dérange, c'est qu'il s'en prend aussi aux journalistes dans le cadre privé.
"Ce qui m'interpelle le plus, c'est que comme Ramón Besa l'a raconté plus tôt, à cette occasion, Xavi lui a envoyé une message Whatsapp en lui écrivant : "Quelle mauvaise bave tu as". Mais ma plus grande surprise encore, c'est quand j'ai sondé des collègues à Barcelone et qu'ils m'ont dit que non, Ramón Besa n'est pas le seul a avoir reçu ce type de message", s'est insurgé Manu Carreño, grande figure du journalisme en Espagne.
En effet, Ramón Besa n'est pas le seul a avoir reçu des Whatsapp de Xavi. Manuel Jabois, journaliste d'El Pais et la Cadena SER, l'a avoué dans El Larguero. "C'était par message et c'était quelque chose d'assez sale. Il n'a pas aimé un article que je trouvais personnellement amusant. C'était peu de temps après un article nommé "Cristiano Penaldo que j'avais écrit, un joueur de mon équipe et où je parlais de la façon dont il a simulé des penaltys", a-t-il mis en contexte.
"Et puis j'ai expliqué que les matchs n'étaient pas terminés avant que Xavi entre sur le terrain et dise ensuite qu'il méritait de gagner. Ce qui est très actuel d'ailleurs. Puis voilà, il m'a envoyé une série de message en privé", a raconté Manuel Jabois sans donner plus de détails sur les mots utilisés par Xavi. Puis il a fait un comparatif avec Zidane, qui a toujours été irréprochable à ce niveau.
"Xavi n'aime pas ça. Il a tout gagné et il considère que le fait d'avoir tout gagné le rend intouchable. Qu'il aille sur un autre banc. Zidane, qui a remporté 3 Ligues des Champions avec le Real Madrid, s'est soudainement fait siffler par tout le Bernabeu après un match nul contre Almeria. Savez-vous ce qu'il recevait des réseaux sociaux ? Des journalistes ? Des leaders d'opinion de Madrid ? Et c'est parce qu'il était l'entraîneur du Real Madrid, sur une chaise électrique. Que ce soit juste ou pas, c'est ainsi", a-t-il conclu.
"Je pense que Xavi s'est trompé, une fois de plus. Il n'y avait pas à se venger, il fallait parler de la brillante victoire du Barça en Ligue des Champions mais, une fois de plus, il a démontré qu'il n'est même pas capable de gérer ses bons moments en tant qu'entraîneur et il en a eu peu, très peu. Il est dans son droit de le faire. Nous sommes critiques et nous pouvons critiquer mais Xavi a surtout démontré une nouvelle fois à quel point il est maladroit devant un micro", a conclu Manu Carreño.