Le joueur du Real Madrid, Jude Bellingham, a accordé une interview à France Football à l'occasion du gala du Ballon d'Or, lors duquel il a reçu le trophée Kopa.
Dans cet entretien, le joueur anglais se dit évidemment heureux de ses débuts en Espagne et confiant pour l'avenir, et révèle quelques détails surprenants sur ses premiers rapports avec le football, un sport qu'il n'appréciait que très peu au départ, comme il le raconte.
Ses débuts avec le football
"Au début, je n’aimais pas du tout le football. Je sais, c’est fou de se dire que si aujourd’hui, quelqu’un m’enlevait le football, je pense que je deviendrais fou. Quand j’étais petit, j’allais aux entraînements et je ramassais de l’herbe, je cueillais des fleurs, je faisais des colliers de marguerites pour ma mère et je les donnais à a mère qui était au bord du terrain. C’est juste que j’étais comme ça."
"Le meilleur dans cette histoire, et probablement la raison pour laquelle j’ai fini par m’impliquer dans le football, c’est parce que mes parents ne m’ont jamais mis la pression. Mon père m’emmenait aux entraînements, mais il me disait : "Si tu veux jouer à chat perché, joue à chat perché, ou va cueillir des fleurs. Mes parents ne m’ont jamais forcé à faire quoi que ce soit, tant que je me comportais bien, que je prenais soin des autres. J’imagine que le monde état mon terrain de jeu, et ils me le rappellent encore aujourd’hui."
Son esprit compétitif
"Mon amour du football vient de la compétition, pur être honnête J’ai toujours été très compétitif, même quand je jouais à chat perché. Quand je cueillais des fleurs, je voulais cueillir les meilleures. Quand je jouais à chat perché, je voulais être le plus rapide."
"En grandissant, j’avais quelques problèmes, surtout quand je perdais, je devenais terrible, je refusais de serrer la main des autres joueurs. J’ai appris à mes dépends qu’il faut être respectueux, mais c’est vraiment la compétition qui m’a appris à aimer ce sport."
Jude Bellingham a été habillé par sa mère pour la cérémonie du Ballon d’Or. 😅 pic.twitter.com/lgYKuONAlo
— !£ ǥ ƶ ø n! 🐐 (@Egzon_kb) October 31, 2023
Son parcours
"J’ai toujours envisagé le football au jour le jour. Certains se fixent des objectifs précis, moi je me suis toujours dit qu’il fallait chaque jour que je donne le meilleur de moi-même, que ce soir à l’entraînement ou sur le terrain, ou pendant la récupération. Histoire de voir où ça allait me mener."
"Si quelqu’un m’avait dit à l’époque que je passerais trois ans en Allemagne, avant d’aller en Espagne sans jamais jouer en Premier League, j’aurais été choqué. Je me suis toujours laissé porter par les événements. Le plus important, c’est de s’impliquer à fond. Il faut prendre les décisions sans se poser de questions."
"Je me souviens quand je suis allé à Dortmund, il y avait d’autres clubs que j’aurais pu rejoindre. Mais dès que j’ai signé , on a discuté avec ma famille, et on s’est dit que maintenant qu’une décision avait été prise, il ne fallait plus évoquer aucune autre équipe.On s’est investis totalement dans cette aventure."
"C’est parfois difficile de se projeter dans une nouvelle culture, parce que ça signifie qu’il faut sortir dans les bars, que les gens cous reconnaissent n’est pas facile. Mais j’essaie de m’impliquer le plus possible et ça a toujours facilité les choses. J’ai l’air d’un disque rayé quand je dis ça, mais mes coéquipiers ont toujours été géniaux et m’ont toujours aidé à m’adapter. "
Son explosion au Real
"Je veux que les gens remarquent mes performances actuelles. Mais si vous jouez bien alors que vous êtes jeune, les gens ne pensent que ce que vous allez devenir dans le futur. Aujourd’hui j’éboule à un bon niveau. Je n’ai pas envie qu’on me parle toujours de mon âge, je veux juste pouvoir jouer."
"Je suppose que ça fait partie du jeu, surtout en ce moment avec autant de jeunes talents. Les gens sont concentrés sur ce que ce sport va devenir, alors qu’il y a en ce moment tant de bons jeunes joueurs qui ont une vrai influence sur le haut niveau."
"C’est quelque chose qui peut être un peu frustrant, mais du point de vue du terrain, je me sens toujours très libre. C’est plutôt en dehors du terrain, si vous prenez ces considérations en compte, que ça peut devenir un peu stressant. Mais comme je l’ai dit, un bon encadrement aide toujours à rester concentré sur ce qu’on a à faire."
Avenir et ambitions
"Dans cinq ans, j’espère avoir gagné 5 Ligue des Champions, une Coupe d’Europe et peut-être une Coupe du Monde. Non.. C’est juste que je suis quelqu’un qui essaye de porter sur ce sport un regard le plus optimiste possible. Je ne vois pas l’intérêt de disputer un match en pensant qu’on peut perdre. Ou alors qu’on pourrait réaliser une bonne saison mais que la suivante pourrait être moins réussie.
"Il faut entamer chaque compétition, chaque année, en pensant qu’on peut la gagner. Sinon quel est l’intérêt ? C’est difficile de donner un nombre exact de titres, combien de ceci, combien de cela, je préfère continuer à bien jouer, et si dans cinq ans ma famille est toujours heureuse et en bonne santé, c’est le plus important pour moi. Je veux continuer à jouer comme je le fais actuellement, parce que j’ai la certitude que je peux réaliser de belles choses".